Nouveau chapitre pour la Place du citoyen

Nouveau chapitre pour la Place du citoyen

«La Place du citoyen incarne le renouveau, l’espoir et l’avenir», a déclaré la mairesse Catherine Trickey aux quelque 70 personnes qui ont pu se brancher à une vidéoconférence d’information et de consultation le 2 juillet dernier. «La Place du citoyen se veut la pierre angulaire de la revitalisation du centre-ville contenue dans le plan stratégique adopté par la Ville», a-t-elle expliqué.

Le projet, qui était aussi une des promesses phares de l’actuelle mairesse en campagne électorale, a fait l’objet de plusieurs modifications au cours des ans, en plus de soulever les passions. Il est présenté comme un «projet porteur d’avenir et mobilisateur».

Pour ses défenseurs et promoteurs, cet éventuel «centre multiservice et multifonction à vocations pédagogique, récréative et culturelle», comme le présente la Ville, «contribuera de façon substantielle à l’essor économique de Brownsburg-Chatham».

Cynthia Lisa Dubé, présidente de l’organisme La Branche culturelle et récipiendaire d’un prix Hommage bénévolat-Québec du gouvernement du Québec en 2019, y voit un projet essentiel. «Les loisirs et la culture, ça fait partie de la mission et du devoir d’une communauté», dit-elle avec ferveur.

Composition du complexe

La Place du citoyen abriterait une nouvelle bibliothèque «2.0», un gymnase moderne pour les jeunes et moins jeunes, et une salle multifonctionnelle. Selon la Ville, cette salle modulable accueillerait notamment des spectacles, congrès, expositions et réceptions. Catherine Trickey a indiqué qu’Orica, le plus grand employeur de Brownsburg-Chatham, avait manifesté le désir de louer cette salle pour ses divers évènements.

Quant au FabLab mentionné dans le projet, il s’agit en réalité d’une salle pouvant accueillir une poignée de postes informatiques.

D’un point de vue architectural, ce bâtiment de plain-pied serait adapté aux gens à mobilité réduite et aux jeunes familles, les dispensant de marches à gravir et à descendre, et évitant à la Ville le besoin d’investir dans un ascenseur. Les réseaux électriques et autres aspects mécaniques ont été conçus de manière à pouvoir ajouter un CPE en annexe sans problème.

Le projet choisi serait bâti de façon écoénergétique, ce qui réduirait les factures d’électricité, et donc les couts d’exploitation. La Ville a mandaté CIMA+, une importante société de génie-conseil, ainsi que l’architecte Pierre Morency et la firme 2X4 pour la conception de l’édifice.

Couts initiaux et frais courants

Les chiffres avancés par la Ville montrent une amélioration nette en comparaison avec la proposition de 2016. Comme les chiffres diffèrent selon les documents présentés, L’Argenteuil rapporte ceux affichés sur la dernière mise à jour du site Web de Brownsburg-Chatham, en date du 19 juillet.

Selon la municipalité, la réalisation du projet couterait 6,3 millions de dollars, dont les deux tiers (4,06 millions) viendraient des gouvernements fédéral et provincial. Grâce à ces subventions, et toujours selon les chiffres fournis par l’administration, la Ville paierait 2,24 ou 2,08 millions de dollars (les deux montants rivalisent sur le site Web). La Ville indique que la relocalisation de la bibliothèque se ferait à coût nul pour les citoyens.

À noter que ce montant inclut la réserve de contingence de 700.000$ pour des dépenses imprévues (montant sur le site Web contre 1,2 million dans les documents). Cela signifie que s’il n’y a pas d’imprévus ou que ceux-ci ne vident pas la réserve de contingence, le solde de celle-ci serait déduit de la facture totale.

Il faut garder en tête que ces subventions octroyées par les gouvernements ne pourraient pas servir à autre chose, malgré ce que des opposants au projet suggèrent. En effet, ces subventions servent des objectifs et des projets ciblés, et ne pourraient être appliquées à la réfection des routes, par exemple. Qui plus est, si Brownsburg-Chatham n’utilise pas les sommes octroyées d’ici 2022, les gouvernements les réaffecteront à d’autres municipalités ayant un projet semblable. «C’est le genre de subvention qui passe une fois par décennie, affirme Cynthia Lisa Dubé, 3,9 millions de dollars, c’est une chance à saisir!».

Pour ce qui est des couts annuels d’exploitation, les couts nets sont chiffrés par la Ville à 83.775$.

Taxes foncières

L’administration Trickey indique que le montant des frais d’exploitation «sera couvert par un réaménagement des budgets de la Ville et sans incidences pour les contribuables.»

Cela dit, une augmentation de 17,08$ est prévue en 2022 pour une maison de 200.000$, et de 12,11$ l’année suivante. La Ville estime donc que l’impact cumulé de ces deux hausses sera de 56 cents par semaine pour les propriétaires d’une maison de 200.000$.

Partager cet article