Manger 100% local, c’est possible?

Par Karine Audet
Manger 100% local, c’est possible?

À sa 8e édition, ce mouvement qui prend de l’ampleur, née d’une initiative citoyenne aux Îles-de-la-Madeleine, prend racine dans toutes les régions du Québec et tente de séduire Argenteuil dont le nombre de maraîchers est en abondance. «La force du Défi, c’est d’une part d’être rassembleur parce qu’on sent que partout au Québec, l’industrie agroalimentaire et les mangeuses et mangeurs se mobilisent autour de notre autonomie alimentaire. D’autre part, ça ravive l’identité culinaire de la région des Laurentides en faisant découvrir ce qui la rend unique», soutient Marie-Lyne Bélair, agente de liaison Laurentides j’en mange pour le Carrefour bioalimentaire Laurentides. 

Qu’entend-on par manger local? Manger local, c’est le fait de s’approvisionner le plus près possible de chez soi, en commençant par les aliments qui poussent dans notre jardin, ceux qui sont produits dans notre municipalité, dans notre MRC, dans notre région et finalement, en privilégiant les produits du Québec sur les tablettes du supermarché. 

Ici, il est facile de trouver d’excellents fruits et légumes.  Plusieurs producteurs, comme la Ferme Charlebois, Le chant des papilles, Ferme La Roquette, Ferme Belle Roche ont pignon sur rue à Brownsburg-Chatham et Grenville. Le Jardin de Lachute et La Ferme des bons bons légumes bio à Mirabel, tous les marchés fermiers ainsi que le marché aux puces sont de belles places où investir. Y aller est poser une première action en encourageant local, en limitant le transport des denrées et en donnant directement les sous dans les poches des agriculteurs.  C’est le pouvoir d’achats des gros fournisseurs qui poussent les prix à la baisse, mais le travail est laborieux et demande beaucoup de sacrifices pour tous les maraîchers qui ne font pas dans la grande culture, mais dans la diversité. Avec l’augmentation de tous les coûts, soyez assuré que le prix payé à la caisse est juste. 

Pour s’inscrire au Défi, il suffit de se rendre au www.defijemangelocal.ca et de se fixer des objectifs dans trois catégories d’actions: cuisiner, s’approvisionner et produire sa nourriture. Les objectifs vont de «Remplacer un produit de base par un aliment local» à «Visiter une ferme de ma région» en passant par «Conserver mes semences de jardin» ou encore «M’initier à la fermentation».  

Tout au long du Défi 100 % local, les participantes recevront des outils, des trucs et des astuces pour les accompagner dans leur transition. Une foule de contenus propres à la région des Laurentides est d’ailleurs déjà disponible defijemangelocal.ca dont le répertoire gourmand de la région. Il suffit de s’inscrire pour participer aux nombreux concours et courir la chance de gagner des prix qui plairont aux personnes qui aiment cuisiner, faire du plein air et découvrir le Québec.  

Ce projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique bioalimentaire 2018-2025, Alimenter notre monde. Le Regroupement des Tables de concertation bioalimentaire du Québec (RTCBQ) est aussi heureux de compter sur le soutien d’Aliments du Québec, d’Aliments du Québec au menu, de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) et du Réseau des fermiers et fermières de famille. Inscription et informations: defijemangelocal.ca Organisme sans but lucratif, il est né de la volonté du milieu bioalimentaire de la région de se doter d’un organisme de concertation.  

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