Après des études au Collège Boréal de Sudbury ainsi qu’au Collège Sheridan dans la région de Toronto, Martin Deschatelets obtient un contrat avec IMAX pour un film d’Harry Potter.
«Je ne me souviens plus si c’était le sixième ou le septième [film de la série]!», avoue-t-il candidement.
Il se rappelle cependant que ce contrat a été une très bonne école pour ses débuts en animation 3D. Il a dû modeler notamment des paysages, qui se sont retrouvés dans Le Prince de Sang-Mêlé et Les Reliques de la mort de la série des films de Harry Potter.
Par la suite, il a déménagé à Orléans, en périphérie d’Ottawa. Loin de regretter ce changement, Martin Deschatelets constate que les emplois y sont mieux rémunérés qu’à Toronto et que le cout de la vie y est également moins cher.
Dans la cour des grands
Il s’est d’ailleurs trouvé un emploi au Mercury Filmworks, l’un des gros studios canadiens dans le domaine de la création numérique artistique.
C’est là que l’aventure avec les Studios Disney a débuté. Récemment, grâce aux contrats de Mercury Filmworks, Martin Deschatelets a travaillé notamment au site de la communauté d’adeptes de la série Molly McGee et le fantôme de Disney et à la série Hilda diffusée sur Netflix.
L’artiste orléanais est aussi bédéiste et a collaboré à la production de la bande dessinée L’Ordre de Jacques-Cartier pour le compte du Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO).
Le premier tome de cette bande dessinée est sorti en 2018 et le deuxième devrait paraitre prochainement.
Pour Martin Deschatelets, il est important d’avoir des créations en français, «parce que je suis francophone ; ça me permet d’avoir des personnages avec une personnalité franco-ontarienne».
Gros projet de jeu vidéo
La nouvelle année sera sans doute déterminante pour Martin Deschatelets. Bien qu’il ne puisse pas encore tout dévoiler, il assure que le projet de nouveau jeu vidéo proposé «à l’un des trois gros joueurs» dans le domaine occupe actuellement une grande place dans son quotidien professionnel.
Il est prévu que sa propre boite, Expired Comics, produira ce jeu vidéo.
Déjà, une première démo est terminée et sera envoyée sous peu à la compagnie de production tenue secrète pour l’instant.
Cette création a débuté il y a trois ans. «Ce n’est pas un petit projet», lance fièrement Martin Deschatelets.
En plus de compter sur ses associés d’Orléans, il a aussi demandé la collaboration d’élèves du secondaire provenant notamment du Collège Algonquin d’Ottawa. Huit personnes travaillent à ce nouveau jeu.
Animé d’une grande passion
Entre la bande dessinée et l’animation numérique, qu’est-ce qui passionne le plus Martin Deschatelets?
Visiblement, son projet de jeu vidéo semble beaucoup l’allumer en ce moment. «La possibilité d’avoir le contrôle sur la direction artistique, la musique» plait beaucoup à l’artiste, ce qui s’entend dans sa voix.
Qui sait, le fameux jeu vidéo sera peut-être sous le sapin de bien des foyers dès Noël prochain.