Vaccinés, mais prudents

Vaccinés, mais prudents

En date du 13 avril, nous avions administré une première dose de vaccin à 7 769 203 personnes, soit 20,4% de la population. Les trois territoires du Nord et le Québec mènent présentement le bal avec l’Alberta et l’Ontario juste derrière. Ce n’est pas très remarquable puisque ces chiffres nous placent au 44e rang le monde en nombre de vaccinés par 100 000 habitants.

La bonne nouvelle est que, depuis quelques semaines, ces chiffres s’améliorent quotidiennement.

Cette amélioration est cependant loin d’être une panacée. Le problème est que notre poussée de vaccination survient en pleine troisième vague du virus. Et pas n’importe quel virus. Maintenant ce sont les variants du coronavirus qui font des ravages en se propageant plus rapidement et en causant des troubles respiratoires plus mortels.

L’Ontario est présentement la plus touchée avec plus de 4 000 cas par jour, dont des milliers qui engorgent les services de soins intensifs des hôpitaux. Le gouvernement Ford vient d’ailleurs de raffermir le confinement en fermant indéfiniment les écoles.

En fait, depuis la fin de semaine dernière, le Canada dépasse les États-Unis en matière de cas par million d’habitant. Pas très jojo.

On comprend donc pourquoi les experts préviennent maintenant les vaccinés contre le sentiment d’invulnérabilité. Il est facile pour ceux qui ont reçu une première dose de vaccin de croire qu’ils peuvent maintenant reprendre une vie normale avec sorties sans masque, sans distanciation physique, sans se laver les mains 20 fois par jour. Mais, non, disent les experts.

La science ne nous donne pas encore de réponses précises quant aux effets complexes du coronavirus et de ses variants. La science n’est pas encore claire sur les vaccins innovateurs créés pour combattre cette pandémie. Mais tous les scientifiques s’entendent sur certains points cruciaux.

  • Aucun vaccin n’est efficace à 100%.
  • Les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech ne sont efficaces que deux semaines après l’inoculation.
  • Tous les vaccins diminuent le taux de morbidité de la COVID-19, mais même les symptômes bénins peuvent avoir des effets néfastes à long terme.
  • Une personne vaccinée pourrait quand même attraper le virus et le transmettre à d’autres.
  • On ne connait pas le degré d’immunité que ces vaccins offrent pour les nouveaux variants du virus.
  • On ne connait pas la durée de l’immunité offerte par un premier vaccin.
  • Comme le Canada prévoit un intervalle de quatre mois entre les deux doses nécessaires pour la plupart des vaccins, on ne sait pas si leur immunité sera aussi efficace.

Voilà pourquoi les experts nous exhortent, nous les vaccinés, à redoubler de prudence. Je continuerai donc à rester chez nous le plus possible, à porter un masque en public, à respecter la distanciation physique dans les regroupements et à me laver les mains.

Cela étant dit, il faut bien comprendre que cela ne veut pas dire que ça ne vaut pas la peine de se faire vacciner. Pour l’instant, les vaccins sont la seule porte de sortie de cette pandémie. Comme le disent les experts : Vaut mieux un premier vaccin qui n’offre qu’une modeste protection que pas de vaccin du tout.

Partager cet article