Dans une lettre qu’il a rendue publique, celui qui a été député pendant 11 ans durant les années 80, affirme entre autres regretter que les élus des Comtés unis de Prescott et Russell n’aient pas été solidaires à l’unanimité envers les citoyens des environs de L’Orignal, du conseil municipal de Champlain ainsi que du groupe Action Champlain qui se sont vivement opposés à ce projet. Les élus en question, écrit-il, ont raté une belle occasion de démontrer un appui essentiel. Mais ils n’ont pas à trop craindre des retombées de la pollution à venir si la cimenterie était construite. Car, ajoute-t-il, la plupart de ces élus des Comtés unis habitent bien à l’ouest et au sud-ouest, en amont des vents prédominants du sud-ouest, loin du bruit et de la circulation qui seraient causés par la cimenterie.
Jean Poirier se dit sidéré parce si elle voit le jour, la cimenterie Colacem sera construite sur la terre ancestrale de sa famille. “Trois générations de Poirier y ont vécu, mon arrière-grand-père, Jean-Baptiste, son fils, mon grand-père, Zéphirin, ainsi que Philippe le fils de ce dernier, ont cultivé cette terre où j’ai passé de bons moments dans ma jeunesse. Mon père, Lionel, y est né en 1917, dans la maison ancestrale depuis démolie”. La terre ancestrale a été vendue en 1970 par l’oncle Philippe de Jean Poirier, parce qu’elle était devenue impraticable à cause de la pollution, la poussière qui étouffait les récoltes, le dynamitage, la perte de l’eau souterraine qui assécha le puits, le tout causé par l’implantation de la carrière tout près.