Simon Gauthier se dit très satisfait de ses performances et de s’être qualifié pour ces Championnats du monde sous la sélection canadienne. Le biathlète de 18 ans a obtenu une 70e place à l’épreuve individuelle, une 63e position au sprint et a terminé 16e du relai avec l’équipe canadienne.
Mais peu importe, il fera mieux la prochaine fois. «Ce que je retiens, vraiment, c’est que je suis fier de ce que j’ai accompli. Dans les prochaines années, j’espère y retourner et je vais pouvoir me baser sur cette expérience pour avoir de meilleurs résultats», souligne-t-il.
Une déception effacée par un apprentissage
Pour l’épreuve individuelle, Simon est satisfait de sa 70e position. «J’étais heureux d’y être et d’avoir fait de mon mieux». Pour le sprint, il a terminé à la 63e position. Même s’il a conscience de l’amélioration de son résultat, il ne peut cacher une certaine déception.
Cette course était en fait une épreuve de qualification pour une autre course, la poursuite, qui rassemblait les 60 meilleurs biathlètes. Simon relate : «J’ai fini 63e. Si j’avais été 8 secondes plus rapide, 8 petites secondes, j’aurais été 60e et j’aurais fait partie de cette course.»
Simon a assisté à l’épreuve de poursuite en tant que spectateur. Regarder la course aux premières loges a été pour lui un grand apprentissage, car lorsqu’il prend part aux épreuves, il reste dans sa bulle et il ne porte pas attention aux autres participants.
«J’ai vu comment ils skiaient et comment ils tiraient. Je me suis dit “Oh oui! C’est ça que je dois faire pour être parmi les meilleurs”».
Protocoles Covid-19
En raison de la crise sanitaire, Simon Gauthier pensait que ces Mondiaux juniors de biathlon allaient être annulés, mais Biathlon Canada ainsi que l’Union internationale de biathlon (IBU) ont instauré des protocoles pour permettre la tenue de l’évènement.
Pour se rendre à l’évènement sportif, le biathlète comme le reste de l’Équipe Canada ont dû se confiner une semaine avant le départ et présenter un test de COVID-19 négatif à l’aéroport. De plus, il fallait qu’ils aient en leur possession des lettres d’autorisation du gouvernement canadien leur autorisant à voyager et à revenir au pays.
Ils ont aussi obtenu une lettre du gouvernement allemand leur autorisant un transfert d’avion sans faire de quarantaine.
Il ajoute que le masque de type médical N95 était obligatoire sauf pour les courses. La distanciation de deux mètres était obligatoire pour tous sauf pour les personnes partageant la même bulle que lui. «Je partageais un petit appartement avec trois autres coéquipiers de mon groupe d’âge. Avec eux, on formait une bulle.»
Un début de passion laborieux
Simon a commencé le ski de fond lorsqu’il avait 4 ans. «Petit, je faisais du ski de fond avec mes parents tout le temps. J’aimais ça sauf quand il faisait trop froid.» À l’âge de 9 ans, ses parents lui ont proposé d’essayer le biathlon puisque le club de biathlon offrait une journée d’essai.
«Je leur ai dit : “Ben oui! Ça a l’air cool de tirer au fusil”». En rigolant, il se rappelle n’avoir pas eu de coup de foudre à sa première journée. Impossible de réussir à tirer une seule cible! Il a alors dit à ses parents ne pas avoir aimé son expérience, qu’il se trouvait mauvais et qu’il ne voulait plus jamais recommencer.
«Mes parents m’ont dit d’essayer une autre journée, alors j’ai essayé une autre journée. J’ai peut-être touché cinq cibles. Je me suis dit : “OK, ce n’est pas si pire. Je vais essayer une autre journée”».
Une, deux, puis trois journées. Finalement, d’année en année, le biathlon est devenu son sport. L’enfant de l’époque n’aurait jamais imaginé représenter le Canada dans cette discipline un jour.
Au mois de décembre prochain, le biathlète portera de nouveau le maillot à la feuille d’érable, ainsi que celui de l’Université de Laval aux Universiades, les jeux universitaires mondiaux.