«Apprenons-nous à nos jeunes que jusqu’en 1980, par exemple, la police de Montréal s’entrainait dans le champ de tir avec des portraits de Noirs?», lance l’auteur Blaise Ndala.
Juste avant, le professeur et historien Amadou Ba illustrait que l’image du noir criminel a été imprégnée dans la mémoire collective américaine par les affiches et les annonces dans les journaux que les esclavagistes publiaient pour retrouver les esclaves en cavale.
Le professeur et auteur Melchior Mbonimpa appuie : il ne faut pas simplifier ou mystifier l’histoire. Les parents doivent expliquer les choses difficiles à leurs enfants. Les raisons qui expliquent l’exil de leurs parents loin de leur terre d’origine et qui peuvent être, comme dans le cas de M. Mbonimpa, une question de vie ou de mort.
Amadou Ba, qui a écrit le livre L’Histoire oubliée de la contribution des esclaves et soldats noirs à l’édification du Canada (1604-1945), espère voir les gouvernements provinciaux s’inspirer des progrès faits dans l’enseignement de l’histoire des Premières Nations à l’école et que l’histoire des noirs sera intégrée de façon similaire au curriculum.
Les trois conférenciers plaident pour un enseignement tourné vers les points positifs de cette histoire. L’un des avantages sera de donner des modèles inspirants aux jeunes noirs. Ils s’en inspireront et prendront leur place, précise Blaise Ndala.
Amadou Ba a aussi profité de la présence du député fédéral Anthony Rota pour suggérer au gouvernement canadien de présenter des excuses aux noirs pour l’esclavage qui a été pratiqué au Canada jusqu’en 1833, année où l’Empire britannique a aboli la pratique. Des excuses comme celles présentées aux Canadiens d’origine japonaise ou aux Premières Nations.