Sur les 12 000 journalistes en activité au Canada, moins de 250 seraient des hommes et des femmes autochtones, d’après l’autrice du rapport, Karyn Pugliese. Les femmes autochtones journalistes sont sous-représentées, selon elle, et subissent de plein fouet les effets du racisme systémique.
«Le racisme systémique et le sexisme à l’égard des femmes autochtones journalistes persistent, tant dans la société canadienne que dans les salles de rédaction canadiennes», peut-on lire en introduction du document.
Violence verbale et physique de la part de la police et des chefs autochtones, mais aussi harcèlement sexuel dans les salles de rédaction sont quelques-uns des risques auxquels ces femmes sont confrontées sur leur lieu de travail ou lorsqu’elles sont sur le terrain en couverture médiatique. Pour cette enquête, 15 femmes issues des Premières Nations des provinces ont accepté de partager leur expérience avec Karyn Pugliese.
«Nous sommes un petit groupe, nous nous connaissons toutes et nous avions déjà eu cette conversation dans le passé. Le fait est que personne ne nous a jamais demandé auparavant à quels types de défis les femmes journalistes autochtones sont confrontées. Mais nous avons des histoires à raconter» indique l’autrice du rapport qui, après avoir été correspondante sur la Colline du Parlement et directrice générale de l’information et des affaires courantes à la chaine de télévision autochtone APTN, a rejoint l’École de journalisme de l’Université Ryerson de Toronto au printemps 2020.