La décision d’avancer, de reculer ou de garder la même heure est prise chaque année, en général avant la fin du mois de janvier. La pandémie sera surement un facteur pris en compte à la fin du mois de janvier 2021. Et certainement, le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche et l’arrivée d’un président plus diplomatique pourrait inciter les scientifiques responsables à reculer l’horloge.
À titre d’exemple, les États-Unis et la Russie se sont renvoyé la balle cet automne sur le renouvèlement du traité New Start sur les armements stratégiques nucléaires, conclu en 2010, après son expiration en 2021.
Bien que l’horloge soit relativement peu connue du grand public, celle-ci est un outil par lequel des sommités scientifiques évaluent les risques et expliquent que quelques gestes, intentionnels ou non, pourraient faire basculer les aiguilles sur minuit.
Créée en 1947, deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et au début de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest, cette horloge symbolique est périodiquement mise à jour par les directeurs du bulletin des scientifiques atomistes (BAS) de l’Université de Chicago.
À l’origine, elle représentait la possibilité d’une guerre nucléaire mondiale, en soulignant la menace liée à la prolifération des armes nucléaires.