Depuis ce triste évènement, à chaque année à pareille date, les gens se réunissent partout au pays pour commémorer ces femmes qui devraient toujours être en vie. Cette année, à Casselman, l’évènement était organisé par quatre femmes de l’Est ontarien. Amélie Ouellette, travailleuse sociale à l’Hôpital général de Hawkesbury (HGH) pour le programme de soins pour les victimes de violence conjugale, d’agressions sexuelles et d’abus envers les ainés et également membre de La Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes, animait la commémoration.
Elle était accompagnée de Muriel Lalonde, directrice générale de la Maison Interlude et présidente de la Coalition, de Mélissa Bouchard, constable à la Police provinciale de l’Ontario (PPO) du comté de Russell et de Nathalie Pilon, superviseure à Ontario au travail – services sociaux. Le maire de Casselman, Daniel Lafleur, était également présent.
Au cours de la cérémonie, Amélie Ouellette a rappelé le triste évènement survenu le 6 décembre 1989. À chaque nom lu des victimes assassinées, une rose était déposée là où il y avait une chandelle et la plaque qui commémore les femmes qui ont été victimes de violence. Amélie Ouellette a également profité du moment pour nommer des femmes de Prescott-Russell qui ont aussi été tuées, dont Jacqueline Rouleau, d’Alfred, qui avait été abattue en 2016. Elle a tenu à dénoncer les nombreux féminicides commis dans la dernière année. Elle a invité la population à les dénoncer.
Mme Ouellette a aussi parlé des femmes en politique qui vivent de la violence, en raison du fait que c’est un milieu qui est considéré comme masculin. Elle a finalement décrit l’objectif de La Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes, en faisant valoir son importance pour que les violences contre les femmes cessent.
À la fin de la cérémonie, le maire de Casselman, Daniel Lafleur, a salué l’initiative des quatre femmes qui ont organisé l’évènement. Il a appuyé les dires d’Amélie Ouellette et il avait quelques mots à partager en rappelant l’importance de dénoncer.
«C’est un grand honneur pour moi d’être ici. Il faut souligner que l’effet de la pandémie a augmenté les maladies mentales, ce qui fait que plus de femmes vivent de la violence, que ce soit physique, psychologique, conjugale et même par texto. Il faut dénoncer ces agresseurs en aidant ces victimes. Il faut garder à l’œil toute anomalie et les dénoncer pour aider», a-t-il fait valoir.
Au Canada, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être victimes de violence conjugale, de harcèlement ou d’agression sexuelle et de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. La Fondation canadienne des femmes stipule qu’en moyenne, une femme est tuée tous les six jours par son partenaire intime.