Un passionné de l’agriculture qui a la communauté à coeur

Un passionné de l’agriculture qui a la communauté à coeur

Marc Bercier, ce propriétaire des entreprises UniSeeds, Centre de criblage Marc Bercier inc., Ferme Agriber Inc et Green culture verte inc., cumule les expertises en agriculture. Il est aussi un passionné d’environnement. Il a d’ailleurs travaillé à plusieurs reprises avec ALUS Canada, un organisme à but non lucratif qui s’efforce d’assurer la durabilité de l’agriculture, de la faune et des espaces naturels. Cet organisme soutient les agriculteurs et les grands éleveurs qui produisent de l’air pur et de l’eau saine, en plus de s’assurer l’entretien de l’habitation faunique et des services écosystémiques dans leurs collectivités.

Avec ALUS Canada, il a été en mesure de bâtir un habitat naturel et un site pollinisateur sur son terrain. Ainsi, ces sites permettent de protéger et d’améliorer la santé des abeilles et des autres pollinisateurs. D’ailleurs, en 2016, il a remporté le Prix de la conservation des pollinisateurs des agriculteurs et des ranchers, un prix décerné annuellement à Washington à un lauréat du Canada et un autre des États-Unis. Le prix reconnait une personne ou une famille dans la communauté agricole et des ranchers qui a contribué notablement à la conservation et à la protection des espèces pollinisatrices sur des terres exploitées ou sauvages. Au Canada, le prix est décerné par la Fédération canadienne de l’agriculture.

 C’est un prix qu’il est fier d’avoir remporté, en partie parce qu’il a été accueilli en français. Il a alors profité de cet évènement pour souligner l’importance de la langue française, soit celle de son entreprise et de sa communauté dans l’Est ontarien.

«J’ai été reçu en français et tous les journaux, même les journaux anglophones, écrivaient Ferme Agriber et non pas Agriber Farm. Cela veut donc dire qu’il ne faut pas avoir peur de dire son nom en français et qu’il ne faut pas craindre les anglophones, puisqu’ils nous respectent énormément. Quand tu écris ton nom en français, les journaux anglophones l’écriront en français. Il faut donc montrer notre fierté francophone en tant qu’entreprise, que ce soit aux États-Unis, en Ontario ou ailleurs, puisque nous nous faisons respecter par les anglophones», a soutenu le semencier de Saint-Isidore.

Marc Bercier a aussi remporté plusieurs autres prix. Cependant, cette année, pour la première fois de sa carrière, il a obtenu le prix Dave Reid d’une valeur de 10 000$, remis pour son innovation dans la production de services écosystémiques sur les exploitations agricoles et les ranchs canadiens.

Il souhaite redonner ce montant, possiblement assorti d’une somme équivalente, à sa communauté. Il compte ainsi remettre des dons à des écoles et des compagnies d’autobus pour encourager le déplacement des élèves vers les fermes afin de leur permettre d’apprendre à l’extérieur d’une salle de classe.

«Je veux essayer de créer un effet domino, soit sur l’éducation pour promouvoir ALUS ou pour promouvoir les bonnes pratiques à la ferme. À l’école, les jeunes apprennent la théorie, mais ils ne peuvent pas venir visiter les fermes. Je veux donc contribuer à les faire sortir pour venir voir mon terrain, pour qu’ils apprennent nos manières de faire en agriculture et pour améliorer la pratique du métier.»

Un visionnaire pour la relève

Malgré les changements climatiques, Marc Bercier tente de rester positif et souhaite ainsi travailler avec les jeunes pour qu’ils soient en mesure de contrer les conséquences négatives de ce phénomène scientifique.

«Si je peux éduquer les jeunes pour qu’ils nous aident à changer nos méthodes de faire pour contrer les changements climatiques, je le ferai absolument. Je me préoccupe de mes petits-enfants. Je veux qu’ils vivent une belle vie dans un bon environnement et je ne veux pas qu’ils manquent de rien. Nous devons donc travailler ensemble pour contrer ces changements. J’envisage donc de changer des habitudes pour améliorer notre environnement », a-t-il affirmé.

M. Bercier a ajouté qu’il était fier de la relève qui travaille avec lui et qui le remplacera un jour. Il croit en l’avenir des jeunes et compte contribuer avec eux pour changer le monde. Aujourd’hui âgé de 55 ans, le semencier ne se sent toujours pas prêt à prendre sa retraite. Il souhaite continuer de travailler dans son domaine pendant de nombreuses années encore. «Si la santé me le permet, je veux travailler jusqu’à ma mort», a-t-il conclu.

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