Dans un contexte pandémique, la marche Une femme, la nuit sans peur a changé de formule cette année. L’organisme à la tête de cette initiative, le Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell, a été appuyé par le Centre de santé communautaire de l’Estrie, ainsi que les municipalités de La Nation et de Russell.
Afin de limiter la convergence dans un seul lieu et de favoriser la distanciation physique, la marche ne s’est pas déroulée dans une communauté spécifique, comme par les années passées. Le centre a plutôt émis la consigne aux participants de tenir leurs propres marches nocturnes dans toutes les municipalités de Prescott-Russell. Selon Anne Jutras, directrice du Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell et organisatrice principale, ce choix a fait en sorte qu’encore plus de personnes se sont inscrites à cette marche annuelle.
Cette année, cette activité de l’organisme organisateur de l’évènement a été cruciale, à cause de la COVID-19 et du confinement. «Il y a déjà un phénomène d’isolation possible dans le comté par rapport aux centres urbains. La pandémie a accentué encore plus cette isolation, a expliqué Mme Jutras. Les femmes étaient encore plus à risque lors de ce confinement généralisé. Cette marche a donc été un excellent moyen de retisser des liens avec la communauté en personne.» Il s’agissait effectivement du premier évènement organisé en personne par le centre depuis mars 2020.
Durant la période de confinement, le Centre Novas-CALACS est resté en contact avec le public, mais surtout par des moyens de communication à distance, ce qui n’a pas la même efficacité qu’en personne. La marche Une femme, la nuit, sans peur a donc été un exercice de communication pour donner plus de visibilité à l’enjeu de la sécurité des femmes et pour signaler que le centre est ouvert et prêt à accueillir les femmes qui en ont besoin.
«Il est important que les femmes sachent que l’on est encore ouverts. Nos bureaux et locaux sont prêts à accueillir toute femme qui le demande et nos lignes téléphoniques sont ouvertes. On est prêt pour recevoir et aider les femmes de Prescott-Russell. » a conclu Mme Jutras.