«Pour la même raison que les Canadiens et Canadiennes célèbrent la Fête du Canada, le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes offre l’occasion de célébrer qui on est comme communauté», explique Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
«Ça fait plus de 400 ans qu’on est en Ontario, rappelle-t-il. Le 25 septembre rend donc non seulement hommage aux accomplissements de la communauté francophone en Ontario, mais c’est aussi l’occasion de poser un regard sur l’avenir». Le président de l’AFO avance qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les droits des francophones en Ontario.
M. Jolin ajoute également qu’avant tout, le 25 septembre, c’est la fête de la francophonie et l’anniversaire du premier lever du drapeau franco-ontarien, qui a eu lieu en 1975 sur le campus de l’Université de Sudbury.
«Il y a des francophiles qui sont derrière nous cette journée-là, il ne faut pas les oublier. Si tu parles français et que tu résides en Ontario, tu es franco-ontarien; tu fais donc partie d’une grande famille qui s’appelle la francophonie», déclare Carol Jolin.
Une question de reconnaissance
Trèva Cousineau, présidente du plus grand centre culturel et communautaire francophone en Ontario, le Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), dit voir le 25 septembre comme une occasion de reconnaître la place qu’occupent les francophones en Ontario.
«C’est d’abord et avant tout une reconnaissance de notre place ici, dans notre province. Une reconnaissance […] que nous sommes ici de par notre contribution à l’essor de nos organismes, de nos villes, de notre province et de notre pays», affirme-t-elle.
«Il faut reconnaître qu’il n’y a pas si longtemps, on a voulu nous effacer, nous réduire, nous angliciser. On a fait tout un bout de chemin depuis le Règlement 17 et le temps des orangistes», raconte la présidente en applaudissant la pérennité des Franco-Ontariens.
«Nous sommes ici pour continuer, nous sommes ici pour y rester», conclut-elle avec fierté.
Célébrations virtuelles
Cette année, la pandémie représente évidemment un obstacle à plusieurs festivités impliquant des rassemblements. Mais pour Anik Régimbald-Cyr, directrice à l’École élémentaire catholique Saint-Joseph d’Orléans, ce n’est pas une excuse pour négliger les célébrations et les activités culturelles.
«Il n’y a rien qui nous empêchera de célébrer! Il faudra juste le faire un peu différemment, avance-t-elle. Au lieu de faire les activités en grands groupes, ce sera fait à plus petite échelle et en ligne. Mais l’esprit y sera; on est ici et on est fiers de l’être! Rien ne nous empêchera de nous fêter», affirme la directrice avec aplomb.
«Dans un contexte minoritaire, il est très facile de se perdre dans notre environnement. C’est la raison pour laquelle il est important de s’arrêter et de reconnaître notre parcours; celui que nos ancêtres ont tracé et que plusieurs défrichent encore pour nous amener là où nous sommes : forts et fiers», conclut Mme Régimbald-Cyr.