Outre des plantes défigurées, ces parasites ne parviennent toutefois habituellement pas à détruire les plants qu’ils prennent pour repas. «Aucune de mes plantes n’a été tuée», atteste Carolyn Ragan, ardente jardinière résidant à Orléans depuis plus de 20 ans. «Elles ont perdu quelques feuilles grignotées, mais les ont rapidement remplacées», raconte la passionnée de jardinage dont les scarabées japonais envahissent le jardin annuellement.
«Les scarabées japonais sont particulièrement attirés par les plantes comme les cannas, les roses, les chênes, les vignes vierges et bien plus […] Il est donc clair que ce n’est pas un mangeur sélectif», expliquent les experts en horticulture Jean et Estelle Laporte, propriétaires de l’entreprise locale J.A. Laporte Fleurs & Pépinière.
Les Laporte observent néanmoins que l’insecte ne semble pas raffoler de certaines plantes telles que la ciboulette, les oignons, les poireaux, les géraniums et les chrysanthèmes.
Stratégies de contrôle
Comme les pesticides chimiques limitant la prolifération de l’espèce ont été retirés du marché il y a près de dix ans, freiner le foisonnement de ces coléoptères nécessite une gestion méticuleuse, expliquent M. et Mme Laporte.
Les pépinières orléanaises J.A. Laporte Fleurs & Pépinière et Les Serres Robert Plante suggèrent toutes deux diverses techniques pour lutter contre la pullulation de ces insectes.
«À notre avis, l’application de nématodes [des vers microscopiques sous forme de poudre mouillable qui s’attaquent aux larves de parasites végétaux] au printemps et à l’automne, avant l’émergence des coléoptères, peut aider à prévenir [la prolifération] du scarabée japonais», suggèrent les Laporte.
Ils soulignent toutefois l’importance de s’assurer de se procurer le nématode heterorhabditis bactériophora, le produit le plus efficace pour se défaire de ces parasites selon leur expertise.
Parmi les autres moyens utilisés pour éviter la multiplication de cette espèce, les experts en horticulture recommandent soit l’utilisation de toiles flottantes fixées autour du périmètre du jardin, l’emploi d’un aspirateur d’atelier ou la pratique de jeter les coléoptères dans une solution d’eau savonneuse.