«Le virus de la COVID-19, il ne prend pas de vacances. Il est toujours là», a lancé le premier ministre du Québec, François Legault, en point de presse, le lundi 13 juillet. M. Legault faisait allusion au fait qu’à l’approche des vacances de la construction, beaucoup de gens voyageront entre les régions du Québec. « C’est pour ça qu’aujourd’hui, on va vers une autre étape.»
Le premier ministre a annoncé qu’à partir du samedi 18 juillet, le masque sera obligatoire dans tous les lieux publics fermés au Québec, ce qui comprend par exemple les centres commerciaux, les épiceries, les boutiques, les magasins, les centres sportifs, voire les restaurants.»
Les masques n’auront pas à être portés en permanence. Ainsi, quelqu’un qui se rend au restaurant pourra l’enlever une fois attablé, dans la mesure où les règles de distanciation sont respectées. «Il y a des petits comiques qui disent ‘Comment on peut faire pour manger quand on a un masque?», a lancé le premier ministre, visiblement excédé. Il a expliqué que la situation exige qu’on porte un masque lorsqu’on est en mouvement.
Sensibilisation et pénalités
Le premier ministre a indiqué qu’il souhaitait d’abord sensibiliser la population à ces consignes, tout en précisant que des amendes de 400 $ à 6000 $ pourraient être données aux commerçants. C’est à eux qu’incombe d’abord le fardeau de faire respecter les nouvelles règles.
Aucune sanction n’a été prévue pour l’instant pour les individus qui ne porteraient pas de masque dans les espaces publics. Mais à compter du 1er août, le gouvernement pourrait sévir. Le premier ministre a déclaré que la ministre de la Santé «est en train de regarder pour qu’il y ait aussi des amendes pour les individus qui ne respectent pas les règles». Il a ajouté qu’on ne pouvait pas mettre cette responsabilité sur les épaules des propriétaires de commerces uniquement. Il a fait valoir que, si certains clients ne voulaient pas collaborer, les commerçants pourront appeler la police.
M. Legault a insisté sur le fait que son objectif n’était pas de donner des amendes, mais qu’il comptait sur la collaboration et la solidarité des Québécois.
Quant aux personnes qui s’estimeraient brimées par cette nouvelle consigne, il répond que «c’est pas mal mieux de porter un masque que de retourner en confinement (…) La liberté, c’est d’être capable de se promener au Québec, dans les commerces malgré la pandémie. Donc, porter un masque, c’est ça, la liberté.»