L’homme de Saint-Albert a d’ailleurs capturé le titre mondial en Floride en 2019, lors de l’évènement GTR World Cup. «J’étais sous le choc!», a-t-il lancé.

De nature plutôt modeste, M. Legault croyait en ses chances, mais il n’allait pas à cet évènement en se disant qu’il allait le remporter à coup sûr. Si cet évènement représente l’apogée de sa carrière, M. Legault ne dirait pas non à d’autres titres de la sorte, même s’il est satisfait de ce qu’il a accompli jusqu’à maintenant. D’ailleurs, juste l’année passée, il a remporté la Race the Runway à Smith Falls et la Race the Half à La Tuque, en plus de son titre en Floride.
«À ces évènements, c’est différent, parce qu’ils prennent la vitesse maximale instantanée atteinte au cours d’une distance parcourue de 0,5 mile, explique-t-il. Ce n’est pas vraiment une course.»
Sa saison s’est conclu cette année avec une compétition les 14 et 15 mars derniers au Texas, marquée par les incertitudes entourant la COVID-19. L’évènement avait presque été annulé, mais avait finalement eu lieu sous une forme abrégée et en l’absence de spectateurs. «Ensuite, c’était, vite, on revient au Canada.»
À la reprise des compétitions, son objectif sera de continuer à améliorer ses temps personnels, ce qui passera par son temps de réaction. «La course souvent, elle se gagne à ce point-là (au départ). Celui qui va réagir le plus vite, c’est souvent celui qui va gagner la course.»
Le 29 juin prochain à 21h30, à l’antenne de Ztélé, Pascal Legault fera son apparition lors de la dernière émission des Génies de la vitesse, animée par Marie-Lyne Joncas et Olivier Benloulou. «C’est une émission assez technique, où ceux qui s’intéressent à ça pourront apprendre un peu, mais c’est aussi présenté d’une façon intéressante pour ceux qui connaitraient moins ça. »
Une automobile bâtie pour gagner
L’autre grand facteur de performance, il va sans dire, c’est le véhicule de course. Le Nissan GTR 2015 de M. Legault, avec sa puissance de 1540 HP et son moteur turbo de 58mm, le maximum admis dans sa catégorie, prend 7,7 secondes à parcourir le quart de mile.
Depuis cette année, il y a également un poids minimal à respecter pour le véhicule, question d’assurer plus de parité lors des courses. Le véhicule, qui peut d’ailleurs toujours être utilisé sur la route, a fait l’objet de beaucoup de modifications pour atteindre ce niveau de performance, un travail constant.
«C’est moi qui fais la préparation, sauf pour le moteur. Aussi, entre chaque course, l’auto doit être calibrée et c’est un professionnel de Dubaï qui doit s’occuper de cela.»
Beaucoup de préparation, beaucoup de ressources
Ce travail de préparation du véhicule pour chaque évènement est exigeant. «Quand on approche des compétitions, je travaille dessus chaque soir.» Mais c’est aussi l’aspect favori de la course de drags pour M. Legault. Cet aspect prend d’ailleurs beaucoup plus de place que celui de la course ou de la pratique, car il participe à environ six évènements par année et les pratiques se font très rares.
«Il n’y a pas vraiment d’endroits pour pratiquer le drag au Canada, il y en a un à Toronto et j’irai un jour.» Ainsi, les tests qu’il effectue juste avant ses compétitions en Floride et au Texas sont les seules occasions où il peut véritablement pousser son véhicule en dehors des compétitions.
Mais le temps n’est pas la seule ressource exigée pour exceller en compétitions de drags, les couts étant également importants. Selon M. Legault, ceci s’explique par le fait que les modifications constantes au véhicule exigent des pièces et une expertise qui se paie, et que cela se rajoute aux couts à défrayer pour se déplacer aux lieux de compétitions. Si M. Legault concède que ces ressources élevées poussent plusieurs adeptes à cesser la compétition, il est encore trop passionné pour prendre cette décision. Néanmoins, c’est quelque chose auquel il songe parfois.
«C’est tellement demandant au niveau du budget et du temps que le monde se tanne. Puis, je ne peux pas dire que je ne me suis pas tanné parfois. Il m’est passé par l’idée parfois de tout vendre ça, mais je ne me suis pas rendu là. »
Une apparition à la série télévisée « Les Génies de la Vitesse »
Le 29 juin prochain à 21h30, à l’antenne de Ztélé, Pascal Legault fera son apparition lors de la dernière émission des Génies de la vitesse, animée par Marie-Lyne Joncas et Olivier Benloulou. On pourra le voir performer sur la piste, tout en expliquant les dessous de la course de drag.
«C’est une émission assez technique, où ceux qui s’intéressent à ça pourront apprendre un peu, mais c’est aussi présenté d’une façon intéressante pour ceux qui connaitraient moins ça. »