le Jeudi 30 mars 2023
le Mardi 2 juin 2020 20:26 Autres - Others

Une affaire de violence inexpliquée

  photomontage André Farhat
photomontage André Farhat
C’est une histoire parmi tant d’autres. Une histoire véridique de violence inexpliquée. Nous avons, à la demande des témoins et victimes qui nous l’ont relaté, changé leur nom, afin de protéger leur identité.

Lachute. Le 27 mai 2020, un peu après minuit, Catherine est montée dans sa voiture, et s’est dirigée vers l’appartement où réside son amie Julie. Les deux copines allaient sortir ce soir-là, pour jaser. Catherine s’est garée dans l’entrée de l’immeuble à quatre logements où demeure Julie. Elle a pris son téléphone pour lui texter qu’elle était arrivée.

À ce moment, elle a entendu un homme crier: «Qu’est-ce que tu fais ici?» En relevant les yeux, elle a vu un homme costaud, dans la jeune trentaine, s’avançant de façon menaçante vers sa voiture. Un peu confuse, elle a baissé la fenêtre de sa portière afin de l’entendre et de pouvoir lui répondre.

L’homme, visiblement enragé, lui a crié en termes vulgaires de déguerpir. Prise de court et apeurée, Catherine a tout de même conservé son calme et s’est mise en marche arrière pour sortir de l’entrée. 

Toutefois, après quelques mètres à reculons, elle s’est immobilisée afin de texter à son amie pour lui dire ce qui se passait, et qu’elle l’attendrait plutôt dans la rue. Alors qu’elle avait les yeux baissés sur l’écran de son téléphone, l’homme s’est rué sur sa voiture et lui a assené un violent crochet à travers la portière.

Catherine n’a pas attendu une seconde : elle a remonté sa vitre et reculé la voiture dans la rue.

C’est alors que Julie et son colocataire, Marc, sont sortis. Julie a rejoint Catherine sans attendre dans la voiture, alors que Marc s’est approché de l’homme enragé pour discuter. Après quelques échanges, ce dernier a poussé violemment Marc sur la voiture de Catherine, et est reparti dans son appartement.

Catherine a appelé le 9-1-1, et la Sûreté du Québec a été dépêchée sur les lieux. Après avoir pris les dépositions, les agents de la SQ ont relâché l’homme, sur promesse de comparaître. Celui-ci devra paraître devant la justice au Palais de justice de Saint-Jérôme où il pourrait être accusé de voies de fait.