«Quel est l’impact pour les enfants de ne pas avoir de vie sociale?», a répondu Dr Horacio Arruda, interrogé sur le risque d’ouverture des camps de jour.
En effet, la question de la santé mentale et sociale des jeunes a été souvent avancée, surtout depuis un mois, alors que la fermeture des services de garde et écoles a commencé à réellement peser sur les familles.
Alors, quels sont les réels risques de permettre l’ouverture des camps de jour. Le Dr Arruda offre cette perspective. «C’est un équilibre. On regroupe une population jeune.» Il ajoute que l’impact d’une transmission du coronavirus dans un milieu où se côtoient essentiellement des enfants et des adolescents (moniteurs) serait limitée. Il précise que des enquêtes seront menées auprès de l’entourage des enfants et des moniteurs qui seraient atteints. Selon lui, cette décision découle «d’une analyse épidémiologique en fonction des facteurs de risque.»
La veille de cette annonce, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, n’a pas exclu la possibilité qu’il y ait des cours d’été pour les élèves du secondaire. Or, le premier ministre Legault a besoin de ces mêmes jeunes comme moniteurs dans les camps de jour. Interrogé sur cette apparente incohérence, le premier ministre a répondu que des discussions étaient en cours.
On redoute la très réelle possibilité d’une pénurie de moniteurs, car ceux-ci auront moins d’enfants sous leur supervision individuelle, ce qui exige d’accroitre leur nombre pour gérer le bassin d’enfants qui seront inscrits dans les camps de jour.
Des maires ont aussi fait part de leurs préoccupations au gouvernement quant au budget qui devra être augmenté pour rémunérer le nombre accru de moniteurs.
Rappelons par ailleurs que les municipalités de Saint-André-d’Argenteuil, Brownsburg-Chatham, Grenville et Grenville-sur-la-Rouge ont confié l’organisation de leurs camps de jour respectifs à l’entreprise lachutoise Les 4 fers en l’air.