La déclaration d’urgence a été annoncée, lors d’une téléconférence, en présence de Pierre Leroux, président des CUPR et maire de Russell, Frank Prevost, président des CUSDG, Bernadette Clement, la mairesse de Cornwall, ainsi que le Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste du Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO).
Cette décision, qui est entrée en vigueur dès aujourd’hui à 16h, a été prise à la lumière des chiffres actuels de la propagation de la COVID-19 dans la région. Bien qu’à ce jour, il n’y ait eu que quatre cas confirmés de la maladie au COVID-19 sur ces territoires conjoints, les résultats de plus de 300 tests sont encore attendus. Les autorités sanitaires craignent une propagation rapide du virus dans la région qui compte un pourcentage plus élèvé de la population à risque.
Autre fait marquant, il y a un grand risque que la contamination se propage par le biais des résidents de retour de voyage, mais aussi intercommunautaire.
«Plus de 50% des cas au Canada ne sont pas liés aux personnes qui ont voyagé à l’étranger ou à des contacts avec des voyageurs, a déclaré Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste du BSEO. Cela signifie qu’il y a maintenant propagation du COVID-19 dans la communauté partout au pays, et notre région n’y fera pas exception.»
De son côté, Pierre Leroux, président des CUPR, a expliqué que l’état d’urgence dans la région ne devrait pas pousser les citoyens à la panique, mais que c’était un moyen de donner aux CUPR plus de pouvoirs et de flexibilité face à cette crise de la COVID-19.
«Bien que la situation concernant le COVID-19 soit encore raisonnable dans notre région, la déclaration de l’état d’urgence nous permettra de réaffecter les ressources des comtés, comme par exemple, le personnel et l’équipement là où on en a le plus besoin.»
Cependant, Pierre Leroux a précisé que cette mesure n’est pas symbolique et que les citoyens aujourd’hui doivent respecter les règles imposées pour combattre le virus.
«Je ne suis pas d’accord avec les agissements de certains citoyens qui ne respectent pas le confinement et la distanciation sociale, a lancé M. Leroux. Ces comportements non responsables augmentent le risque de contamination dans la communauté.»
D’autre part ,le Dr Roumeliotis a expliqué que les services d’urgence de la région pourront faire face dans le futur à une pénurie de matériels médicaux, comme les masques et les gants. Le médecin hygiéniste a indiqué que c’est une problématique mondiale est non propre à la région puisque la demande de ces matériaux est mondiale maintenant et que les usines qui les fabriquent sont presque toutes situées en Chine.