C’est samedi, en fin de la journée, que le Bureau de santé de l’est de l’Ontario, par communiqué, a annoncé le premier cas positif de la COVID-19 dans la région.
On sait qu’il s’agit d’une résidente de Prescott-Russell (le communiqué ne stipule pas son lieu de résidence) d’une trentaine d’années, étudiante en sciences infirmières au Collège St. Lawrence de Cornwall. Elle revenait d’un voyage à New York, le 9 mars, quand elle a développé de légers symptômes de toux ainsi que des douleurs généralisées. Le 12 mars, elle s’est présentée à l’urgence de l’Hôpital Glengarry Memorial d’Alexandria.
À la suite des analyses médicales, la patiente a été renvoyée à la maison où elle demeure en auto-isolement sous les directives de la santé publique et commence à se sentir mieux. L’enquête du BSEO a déterminé que l’étudiante chez qui le virus a été détecté n’avait assisté qu’à un cours au Collège St. Lawrence (SLC). Le même jour, elle a aussi participé à une réunion d’un groupe de trois personnes. Par mesure de prudence, le BSEO a identifié quatre contacts potentiels parmi les proches de l’étudiante, qui sont maintenant surveillés et en auto-isolement. L’un de ces contacts est un participant du cours auquel elle a assisté et les trois autres sont des étudiants qui assistaient à la réunion de groupe.
L’est de l’Ontario, jusque là épargné par le virus, marque un cas de plus dans le tableau de contamination publié par le Bureau de santé publique de l’Ontario. Désormais c’est plus de 142 cas enregistrés dans la province.
Le BSEO a tenu, dimanche en fin de journée, une téléconférence afin de donner plus de détails sur ce cas de contamination, mais aussi pour faire une mise à jour sur les mesures prises par le bureau pour contenir la contamination, en raison des nouvelles circonstances. Parmi les nouvelles mesures, l’installation prochaine de nouveaux centres de dépistages de la COVID-19.
Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste au BSEO, a expliqué que jusqu’à présent le dépistage est effectué dans les quatre grands hôpitaux de la région, mais rien n’exclut que dans un proche avenir, d’autres centres dédiés au dépistage verront le jour. «Actuellement, les tests sont effectués dans les hôpitaux de la région. On n’a pas encore ouvert ces centres de dépistages, mais nous avons identifié des locaux à travers la région et on les prépare au besoin», a déclaré Dr Paul Roumeliotis. Cependant, le médecin hygiéniste a indiqué qu’il y aura cinq nouveaux centres qui verront le jour dans la région, mais n’a pas donné plus de détails sur leur localisation. «L’installation de ces cinq centres dépendra des demandes reçues dans les urgences et les centres hospitaliers de la région», a ajouté Dr Roumeliotis.
Le médecin hygiéniste insiste sur le fait que les tests ne sont pas effectués systématiquement à tous, mais il y a un protocole précis à suivre. La décision du test de la COVID-19 est prise si le patient a des symptômes du virus et s’il a voyagé dans un pays étranger les semaines précédentes. «Les personnes doivent se référer à la liste de symptômes avant de se présenter à un centre de prélèvement. C’est très important pour ne pas encombrer nos services», a expliqué Dr Roumeliotis.
Dans un autre volet, Dr Paul Roumeliotis se dit satisfait du travail de communication entrepris jusqu’à présent par le BSEO. «La population a reçu le message de prévention et tous les cas de contamination sont liés à des voyages. Mon but est de contenir et retarder au maximum la contamination», a conclu Dr Roumeliotis, médecin hygiéniste du BSEO.