le Lundi 20 mars 2023
le Mercredi 11 mars 2020 1:40 Autres - Others

Coronavirus : la région se prépare à la pandémie

Le bureau de santé de l’est de l’Ontario a organisé aujourd’hui par le biais du Dr Paul Roumeliotis médecin hygiéniste, et de Karine Hébert chef des communications, une  séance d’information sur les préparatifs du bureau à une éventuelle pandémie du COVID-19 dans la région   — Photo Ayoub Jlila
Le bureau de santé de l’est de l’Ontario a organisé aujourd’hui par le biais du Dr Paul Roumeliotis médecin hygiéniste, et de Karine Hébert chef des communications, une  séance d’information sur les préparatifs du bureau à une éventuelle pandémie du COVID-19 dans la région  
Photo Ayoub Jlila
 « Il ne faut pas céder à la panique. Notre rôle actuellement est de diminuer le risque d'une pandémie du virus, si on vient à l’affronter »

Le Bureau de santé de l’est de l’Ontario a organisé mardi après-midi, dans ses locaux de Casselman, une séance d’information sur les préparatifs à une pandémie de COVID-19 potentielle, à l’échelle régionale, voire provinciale. Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste du BSEO, ainsi que Karine Hébert, chef des communications de l’organisme, ont présenté leur plan médiatique dans l’éventualité d’une urgence.

Coronavirus, entre mythes et réalités

En premier lieu, Dr Paul Roumeliotis a donné une multitude d’informations sur la COVID-19. Tout d’abord, le médecin hygiéniste du BSEO, explique qu’il y a quatre types de coronavirus. Il fait partie d’un groupe d’une centaine de virus qui causent le rhume.

La COVID-19 est un virus mutant, dont le système immunitaire humain n’a aucune mémoire. C’est pour cela qu’il est dangereux pour certaines personnes. Ce virus ne serait pas dangereux pour les personnes qui ne souffrent d’aucun problème de santé.

« Environ 85% des personnes qui contractent le coronavirus vont avoir de très légers symptômes, semblables au rhume. Son taux de mortalité dans le monde se situe entre 2% à 3 %. Si on a 10 personnes malades, il faut prévoir qu’une seule d’entre elles aura besoin de soins à l’hôpital»a assuré Dr Roumeliotis. 

Cependant, le coronavirus peut être mortel pour les personnes qui souffrent de maladie pulmonaire ou les séniors. « Dans la région nous avons une population vieillissante, c’est de là que découle la dangerosité d’une pandémie », a lancé Dr Roumeliotis.

Comment contrôler une pandémie?

« Il ne faut pas avoir peur du mot pandémie, qui n’a rien à voir avec la sévérité de la maladie », a expliqué Dr Roumeliotis.

Le médecin-hygiéniste du BSEO a indiqué que le BSEO surveille l’évolution de la contamination, et fait la promotion de mesures d’hygiène indispensables pour stopper la propagation du virus. 

«Si une pandémie se déclenche, nous devons la contrôler en diminuant le nombre de contaminations et en l’étalant dans le temps, ce qui réduira drastiquement ses effets néfastes. C’est ce que la Chine et la Corée du Sud ont appliqué et ça a fonctionné », a précisé Dr Roumeliotis.

Dr Roumeliotis a précisé que si le nombre de contaminations dépasse un seuil critique, il a un pourvoir décisionnel d’ordonner la fermeture des écoles, des centres commerciaux et d’autres lieux publics pour arrêter la prolifération. Dr Roumeliotis a même expliqué qu’une quarantaine générale est possible dans le pire des scénarios.

Pas de panique!

Le BSEO s’est fait rassurant: la situation actuelle est sous contrôle et il ne faut pas céder à la panique. Aussi les infrastructures hospitalières de la région sont bien préparées ainsi que le personnel soignant. 

«Nous sommes prêts à affronter cette éventualité, par la création de centres d’évaluation et l’orientation du flux des personnes infectées vers les centres hospitaliers et réduire l’achalandage des urgences pour soigner ceux qui en ont besoin », a expliqué Dr Roumeliotis.

La communication est importante

Le BSEO a indiqué qu’il adaptera une approche plutôt flexible dans sa future communication. Son action sera adaptée et augmentée au besoin pour tenir compte des nouvelles politiques, et prendre en charge l’évolution des risques de la maladie et assurer que les communications répondent de façon efficace, aux besoins d’informations changeants des résidents.

Karine Hébert chef des communications du BSEO a de son côté assuré que son service communiquera efficacement sur les différentes plateformes numériques du bureau, pour donner la bonne information aux citoyens. Elle ajoute aussi que beaucoup d’efforts sont actuellement déployés pour combattre les fausses informations qui circulent sur la Covid-19.