«Nous avons des problèmes ici et ailleurs, a expliqué Steven Hunter, forestier pour le département d’urbanisme et de foresterie des Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR). Et nous ne sommes pas les seuls en Ontario à devoir faire face à cette situation.»
Le problème, selon M. Hunter, est que la pourriture des racines de l’armallaria et l’heterobasidium annosum, deux maladies qui affectent les racines du pin rouge et de certaines autres espèces de conifères, a commencé à se manifester. Selon les indications, ces maladies se sont établies il y a au moins une décennie, mais leur impact sur la Forêt Larose commence maintenant à se faire sentir.
«C’était assez avancé, a déclaré M. Hunter, à propos d’un des endroits où a été effectué un tel abattage. Nous commencions à voir une certaine morbidité (des arbres).»
Si les arbres malades ne sont pas enlevés, les deux maladies de pourriture des racines peuvent se propager par contact souterrain aux pins rouges voisins et peuvent également infecter d’autres espèces de conifères. Les CUPR utilisent le même plan d’abattage que celui qui est actuellement en vigueur dans le comté de Simcoe, qui a également un problème de pourriture des racines dans ses forêts.
Critique des médias sociaux
Les promoteurs de la page Facebook de Sauvons la Forêt Larose/Save Our Larose Forest ont critiqué l’opération d’abattage des arbres, affirmant que les CUPR auraient fait un appel à un entrepreneur pour des travaux de coupe à blanc qui auraient endommagé une aire d’hivernage des cerfs. Le groupe demande une réunion publique sur la question.
«Nous avons 11 000 hectares de forêt ici, et nous allons protéger l’habitat du cerf là où nous le pouvons, a déclaré M. Hunter, à propos de l’allégation des médias sociaux. Avec des sites dans de meilleures conditions, nous avons d’autres options que nous pouvons suivre.»
M. Hunter a également noté que la coupe de bois est suspendue à un certain endroit, pour permettre une nouvelle révision du plan de coupe afin d’éviter tout impact sur un éventuel site d’hivernage du cerf. Il a également noté que la plantation d’arbres sur les sites exploités aura lieu, si nécessaire, pour aider au processus de régénération naturelle. Outre le pin rouge, tout travail de plantation comprendra également des semis d’érable rouge et blanc. Les zones replantées deviennent un habitat pour d’autres plantes et animaux lorsque la zone redevient boisée.
La Forêt Larose chevauche la frontière entre la zone rurale de Clarence-Rockland et la Municipalité de La Nation. Le maire de Clarence-Rockland, Guy Desjardins, a souligné, lors de la séance du conseil municipal du 19 février dernier, que la lutte contre le problème de pourriture des racines des pins rouges dans la forêt communautaire est un enjeu économique et environnemental essentiel.
«Le pin rouge est la source de revenus de la Forêt Larose, a-t-il déclaré lors d’une entrevue. Les revenus des opérations de la coupe de bois des CUPR dans la forêt communautaire aident à financer l’achat des terres voisines qui deviennent disponibles à la vente. Ces terres deviennent alors de nouvelles extensions de la Forêt Larose.