Depuis cette date fatidique, on se réunit partout à travers le pays pour se rappeler que ce fameux 6 décembre tout a basculé. Ces 14 femmes pensaient alors que filles comme garçons pouvaient vivre dans un monde où on pouvait avoir la possibilité d’exercer la profession que l’on désirait. Le chemin le plus laid fait toujours partie de ce monde. Le plus beau reste encore à venir.
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En mémoire des victimes de violence conjugale
Cette année, à Casselman, Muriel Lalonde, présidente de la Coalition de Prescott-Russell et directrice générale de la Maison Interlude, et Linda Smith, superviseure des services externes Maison Interlude, avaient invité la population à venir se recueillir près de la roche sur laquelle une plaque en mémoire de toutes les femmes victimes de violences a été posée. Non loin du cénotaphe.
La conseillère de La Nation, Marie-Noëlle Lanthier a pris la parole. Elle a rappelé que la tuerie de la polytechnique est l’une des plus glaçantes du féminicide. Le maire de Casselman, Daniel Lafleur, a également dit quelques mots. « En 2002, j’ai reçu un nouveau cœur, et ce cœur vient d’une jeune femme. Une femme. J’en suis très fier. » Puis s’en est suivi une minute de silence.
Au Canada, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être victimes de violence conjugale, de harcèlement ou d’agression sexuelle et de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Les inégalités entre les genres coutent des vies. Au Canada, tous les six jours, une femme est tuée par son partenaire intime.