le Lundi 27 mars 2023
le Mercredi 4 décembre 2019 20:19 Autres - Others

Débits d’eau et barrages expliqués aux citoyens

  photo Frédéric Hountondji
photo Frédéric Hountondji
La gestion des débits d’eau sur la rivière des Outaouais était l’objet d’une rencontre le 13 novembre, à la salle du conseil municipal de Saint-André-d’Argenteuil,

Plusieurs résidents étaient présents pour poser des questions et avoir les réponses à leurs préoccupations lors de cette rencontre organisée par Hydro-Québec et la Commission de la planification de la régularisation de la rivière des Outaouais.  À Hydro-Québec, on sait que durant les crues printanières, certains avaient les yeux tournés vers la centrale de Carillon en se demandant si elle ne pouvait pas jouer le rôle de réservoir et emmagasiner l’eau.

« Pour nous, c’est important de distinguer la fonction d’un réservoir versus une centrale au fil de l’eau, comme Carillon, qui n’a pas la capacité d’emmagasiner de l’eau et qui doit turbiner l’eau pour faire de l’électricité, a expliqué Sophie Lamoureux, conseillère aux relations avec le milieu- Lanaudière-Laurentides-Laval-Outaouais. La centrale de Carillon est une centrale au fil de l’eau, elle n’a pas le rôle d’emmagasiner des apports d’eau importants comme on en connait au printemps. »

Mme Lamoureux a précisé toutefois qu’il existe d’autres installations d’Hydro-Québec qui peuvent recueillir l’eau. « C’est sûr qu’au-delà de ce qu’on est capable de turbiner quand les apports sont trop importants, on se doit de déverser par l’évacuateur, a-t-elle fait observer. C’est sûr qu’il y a d’autres ouvrages qui sont en amont du bassin versant, qui eux ont le rôle d’emmagasiner l’eau l’hiver en prévision de la crue printanière. »

Démystifier les rôles

Mme Lamoureux souhaite aussi que les résidents n’exagèrent pas le rôle d’Hydro-Québec sur le terrain. En matière d’inondations, d’autres données peuvent bien échapper à la société d’État et autres institutions.

« La gestion de nos installations a un impact positif, a-t-elle insisté. Si nous n’avions pas d’installations, fort possiblement que les inondations seraient beaucoup plus importantes. Ce qu’on cherche à exposer aux gens, c’est la portée de notre rôle, jusqu’où nos installations peuvent atténuer les inondations. On a une capacité d’intervention réelle, importante, mais on ne peut pas contrôler 100 % des apports qui arrivent par les précipitations, par les chutes de neige. Donc, il s’agit de démystifier le rôle d’Hydro-Québec, du ministère de l’Environnement, de la Commission de la planification de la régularisation de la rivière des Outaouais sur toute cette gestion-là. »

Avant l’étape de Saint-André-d’Argenteuil, une première rencontre sur la gestion de la rivière des Outaouais a eu lieu à Grenville, le 11 novembre.