Jusqu’au 28 juillet, deux artistes lachutois exposent leurs œuvres au Centre d’art d’Argenteuil. Dans l’exposition Nous sommes des animaux de Stéphane Circé, l’artiste présente plusieurs sculptures alliant l’homme avec la bête tandis que dans Quand mes taches et mes couleurs vous parlent!, Suzanne Saindon veut susciter des émotions à travers ses tableaux.
Stéphane Circé réside à Lachute depuis un peu plus de deux ans seulement mais celui-ci est déjà très impliqué dans le monde artistique de la région en étant président de la 25e Route des arts. Il était donc normal qu’il présente une exposition au centre d’art d’Argenteuil, un endroit qu’il juge important pour la promotion artistique dans le région.
Pour son exposition Nous sommes des animaux, l’artiste propose une quinzaine de sculptures faites dans la dernière année, qui allient l’homme avec son environnement. Six toiles sont aussi exposées en lien avec cette thématique. La vingtaine d’œuvres ont été inspirées par le travail de l’artiste cubain Roberto Fabelo.
« Tout est en rapport avec l’homme, le milieu naturel et l’habitation. J’ai des personnages mutants dans des milieux semi-naturels, ce qui signifie qu’il y a beaucoup de bois et de métal, a expliqué l’artiste. Mes tableaux sont semi-figuratifs qui se veulent comme des maisons suspendues. S’il n’y a pas de personnage dans l’œuvre, on va souvent retrouver du bois, des pierres et de l’acier, comme lorsque l’homme va s’installer en forêt, il vient ajouter du béton et des pierres en tassant les éléments naturels. »
Il admet que ses œuvres visent à sensibiliser les visiteurs à la nature. « Quoique les gens sont déjà pas mal sensibilisés à ça, convient-il. Je ne veux pas ressasser la sauce mais c’est quelque chose que j’ai à cœur. »
Couleurs qui parlent
Quant à elle, Suzanne Saindon présente l’exposition Quand mes taches et mes couleurs vous parlent! qui comporte une vingtaine de tableaux non-figuratifs, majoritairement créés lors des deux dernières années.
« J’essaie d’être fidèle à moi-même. C’est une démarche intuitive, a-t-elle expliqué. J’essaie d’être authentique : je peux décider de ‘scrapper’ un tableau si je trouve que j’y ai été dans la routine. »
Madame Saindon indique que dans son cas, l’importance est mise sur le processus créatif plutôt que sur le résultat de ce processus.
« Si tu as du plaisir à faire un tableau comme un enfant qui joue, tu vas dans le bon sens, a-t-elle dit. Quand ça devient trop cérébral, ça ne marche plus, ça ne sort pas de la bonne manière. »
Elle admet avoir eu un passage à vide au cours des dernières années car justement, elle ne retrouvait pas ce plaisir lorsqu’elle peignait. Cependant, elle voit cela comme une bonne chose.
« C’est bon signe dans ce temps-là, ça veut dire qu’il faut que tu penses à autre chose, a-t-elle lancé. J’ai été inspirée par l’album Écoute pas ça de Jean-Pierre Ferland : il avait expliqué qu’il l’avait fait pour lui. Moi, j’ai donc décidé de faire des ‘regarde pas ça’! »
Malgré tout, elle veut que le public vienne voir son travail car son objectif est que les couleurs qu’elle a mises sur ses toiles puissent parler aux visiteurs, comme le suggère le titre de l’exposition.
« Que les gens disent que c’est beau ou non, ce n’est pas important, a-t-elle ajouté. S’ils éprouvent une émotion, si ça leur parle, c’est bien. Si ça les laisse indifférents, c’est moins drôle. Il faut que ça suscite quelque chose chez l’autre. Ce que tu vois sur la toile, ça t’appartient et ce que je pose sur la toile, ça m’appartient. »
Les expositions de Stéphane Circé et Suzanne Saindon se poursuivent au Centre d’art d’Argenteuil (585, rue Principale, Lachute) jusqu’au 28 juillet.
Par ailleurs, le Centre d’art propose deux semaines de camp de jour artistique, destiné aux 7 à 12 ans, au cours du prochain été. Pour plus d’informations, composez le 450 562-9090 ou visitez le centredartargenteuil.com, sous l’onglet « Ateliers ».