Festival Dia de los Muertos: bien vivant!

Par Karine Audet
Festival Dia de los Muertos: bien vivant!

Accueillis par un immense squelette de papier mâché, les «papel picado» accrochées au plafond, ces fameuses banderoles colorées en papier découpé, et plusieurs adeptes costumés dans le thème du jour des Morts que la fête a débuté. «Selon la tradition, il y a toujours un partage de nourriture, explique Gabriel Garcia, directeur du Centre pour l’immigration en région (CIR) et d’origine aztèque. Le festival commence à être de plus en plus populaire et la participation des gens de tous âges, beaucoup de famille avec des enfants, est agréable.» Au cours de la soirée, la musique de Mundo, mexicain, et de Pedro Dias, péruvien, a agrémenté le repas convivial mettant de l’avant l’intégration de toutes les cultures.  

Déclaré par l’UNESCO comme patrimoine immatériel de l’humanité, le dia de los Muertos se distingue par son caractère festif et par la réalisation d’hôtels privés dédiés aux morts couverts d’offrandes comme des objets familiers, des fleurs et de la nourriture. «Il y a un phénomène particulier autour de cette fête, peut-être avec le film Coco de Disney, qui a eu un effet boule de neige. Ça attire tous les êtres humains en général, mentionne l’organisateur principal, qui pense déjà à l’an prochain. On retrouve quelque chose de spécial dans cette fête qui est d’honorer nos ancêtres: ces gens qui sont toujours là en nous et en pensée. Je crois que les gens sont aussi réconfortés par l’idée qu’il y aurait toujours une vie après la mort.» 

La première partie d’un des derniers films de James Bond mettant l’emphase sur le fameux défilé mexicain annuel fait sûrement office de cet engouement. La parade d’Argenteuil, plus modeste, mais ô combien impressionnante par son bruit et ses couleurs, dirigées par Martin Bonin, a su faire grossir les yeux et le cœur de tous. Les artistes de rue Carlos Verdin, d’origine mexicaine, Sara Louis-Jean, Québécoise de descendance haïtienne, Fernando Gonzalez, d’origine chilienne et du marionnettiste Sylvain Bouillière ont été appréciées. Les rues de la ville ont été empruntées par une cinquantaine de festivaliers, dont les acrobates, les jongleurs et les gens costumés, faisant résonner les tambours jusque vers 21h30. 

C’est la fusion de deux cultures, autochtone et espagnole, qui a mené à cette fête célébrée le 1er et 2 novembre au Mexique. La confection d’hôtels traditionnels avec une exposition de crânes et de photos par des artistes et des collaborateurs d’ici était exposée aux visiteurs. Une tradition mise aussi de l’avant par les écoliers de la région, des travailleurs de chez Tricentris et des jeunes du Carrefour jeunesse emploi.   

D’ailleurs, l’exposition La Vie dans la mort se poursuit jusqu’au 30 novembre prochain à l’Hôtel de Ville de Grenville-sur-la-Rouge. Les photographes d’origine mexicaine Fernando Calderon, Carlos Fernandez Hermandez et Gabriel Garcia ainsi que la conseillère de la Ville de Lachute, Virginie Filiatrault, présentent aussi leurs œuvres. Le CIR remercie son principal partenaire financier, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec.  

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