Avant d’être repêché par le Tricolore, l’attaquant natif de Rockland a porté les couleurs des Nats dans la Ligue de hockey du Canada central (CCHL) et celles de l’Attack d’Owen Sound dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL).
Pour Cédrick Guindon, le fait d’être repêché par une équipe de la LNH représente l’aboutissement de tous les efforts qu’il a consacrés à sa carrière de hockeyeur : « C’est vraiment un rêve devenu réalité pour moi d’être repêché par une équipe de la LNH. Je travaille pour ça depuis que je suis tout petit. Pis en plus, d’être repêché par les Canadiens, une équipe de la région que je regarde depuis mon enfance, c’est spécial. »
Le fait d’être repêché au Centre Bell a donné à l’espoir des Canadiens un aperçu de l’effervescence de la culture du hockey montréalaise : « Être repêché à Montréal en plus, c’est la cerise sur le top du sundae. La culture du hockey à Montréal c’est impressionnant, pis la crowd m’a donné un petit avant-goût de comment c’est au Centre Bell. J’ai tout de suite senti le support des fans. »
Cédrick Guindon est passé par toute la gamme des émotions avant d’être finalement repêché par Montréal : « C’est vraiment stressant comme expérience, quand tu vois des gars que tu connais se faire repêcher avant toi, t’es content pour eux, mais en même temps tu te dis que ça aurait pu être moi à sa place. En même temps, c’est un peu comme un jeu; tu regardes le tableau comme un puzzle pis tu essaies de deviner où tu vas aboutir selon les discussions que tu as eues avec les différentes équipes. »
Mais le jeune attaquant de Rockland n’a pas été pris par surprise lorsque le Canadien a appelé son nom avec le 127e choix au repêchage : « J’étais assez confiant d’être repêché. Mon agent m’avait dit que je sortirais probablement entre la 3e et la 5e ronde. Au courant de l’année, j’ai eu des discussions avec la plupart des équipes. Montréal m’avait invité au combine public, j’ai passé des tests physiques et une entrevue, et ça c’était bien passé. Quand j’ai vu que Montréal avait un choix en fin de 4e ronde et un choix au début de la 5e ronde, j’avais un bon feeling que j’allais être repêché par le Canadien. »
Son expérience au camp d’entraînement des Canadiens a permis à Cédrick Guindon de bien apprécier l’ampleur de l’écart qui sépare les rangs juniors des ligues majeures : « Ce qui m’a le plus frappé, c’est la manière que l’organisation s’occupe de ses joueurs. On se sent vraiment bien soutenu et encadré. Côté hockey, c’est sûr qu’il y a une grosse différence entre le junior et les rangs professionnels. Tu vois vraiment que les gars à ce niveau-là c’est des hommes et qu’ils sont tous capables de jouer au hockey. Mais mes coachs m’avaient bien préparé à ça, et mes coéquipiers aussi. Même au plus haut niveau, la base du hockey reste la même. »
Le nouveau directeur général du National de Rockland Charles Lavigne, qui avait côtoyé l’espoir de la Sainte-Flanelle durant son séjour avec les Nats, croit que Cédrick Guindon s’est grandement amélioré depuis son passage dans la CCHL : « Cédrick a disputé une vingtaine de rencontres avec nous durant la pandémie contre les Grads de Navan et les Hawks de Hawkesbury, quand les bulles étaient limitées à 50 personnes. Il a pris beaucoup de maturité depuis le hockey junior. Le fait de passer d’une équipe où il pouvait faire ce qu’il voulait – parce qu’il dominait – à la OHL, ça a été très révélateur pour lui, mais je pense que la structure du hockey junior lui a fait beaucoup de bien. »
Le directeur général de l’Attack d’Owen Sound Dale DeGray abonde dans le même sens que son homologue du National : « Les deux premiers mois dans la OHL ont été difficiles pour Cédrick. Il était probablement frustré de voir son temps de glace restreint. Mais au lieu de baisser les bras, il a mis les bouchées doubles et s’est grandement améliorer d’un point de vue défensif pour mériter son temps de jeu. »
La tête dirigeante de l’Attack croit que Cédrick Guindon a tout ce qu’il faut pour réussir dans les rangs professionnels : « Cédrick est un joueur très intelligent, qui sait bien jouer dans les deux sens du jeu et qui peut aussi être une bougie d’allumage pour son équipe en marquant le bon but au bon moment. Est-ce qu’il peut devenir un joueur de premier trio dans la LNH? Peut-être, peut-être pas, mais il pourrait certainement être un excellent joueur de deuxième ou de troisième trio chez les professionnels. C’est lui qui m’en a convaincu par son éthique de travail; c’est toujours le premier à se mettre au travail et le dernier à quitter à la fin de la journée. »
S’il avait à se comparer à un joueur de la LNH, Cédrick Guindon se comparerait à Jean-Gabriel Pageau : « Je dirais que mon style de jeu est comparable à celui de Jean-Gabriel Pageau, un joueur rapide et intelligent avec une game complète malgré son petit gabarit. Je suis un gars qui peut s’adapter à n’importe quel rôle, que ce soit centre de premier trio ou ailier de troisième ligne, je suis ouvert à ça. »
Si Cédrick Guindon devait donner un conseil à un jeune joueur de hockey qui rêve de jouer dans la LNH, il lui dirait d’être résilient : « C’est un long chemin jusqu’à la LNH, et tout le monde qui veulent se rendre jusque-là vont faire face à de l’adversité à un moment donné dans leur parcours. Mon plus gros conseil, c’est de prendre ça comme motivation pour travailler le plus fort possible. La meilleure façon de s’attirer le respect de ses coachs, à n’importe quel niveau, c’est en ayant une bonne éthique de travail. »