Vers la parité en politique municipale dans Prescott-Russell

Vers la parité en politique municipale dans Prescott-Russell

Dans les 8 municipalités des comtés-unis, les femmes qui comptent pour 51% de la population ne représentent que 21% des élu.es des conseils municipaux. C’est ce qui fait dire à Marie-Noelle Lanthier, présidente de Leadership féminin LFPR et conseillère municipale à La Nation, que les femmes sont nettement sous-représentées par rapport à leur poids démographique. «On compte présentement 11 femmes dans l’ensemble des 8 conseils municipaux, par rapport à 41 hommes. Pour moi, l’appareil démocratique ça marche seulement si on peut refléter la démographie de la population qu’on dessert, notamment avec une parité hommes-femmes». 

Marie-Noelle Lanthier qui termine son 2ième mandat comme conseillère municipale. est présentement l’unique femme parmi les 5 membres du conseil de La Nation. Elle ajoute que c’est la même chose dans 5 des 8 conseils municipaux des CUPR. Et il n’y a qu’une seule femme au poste de maire, en la personne de la mairesse de Hawkesbury, Paula Assaly. «Puisque les femmes constituent 51% de la population dit-elle, les hommes et les femmes devraient être entendus également. La façon de penser des femmes n’est pas toujours la même que celle des hommes. Je pense que c’est un autre point de vue qui peut nous aider à voir des solutions de différentes façons. Quand plus de femmes s’en mêlent, ça risque de donner lieu à des débats plus intéressants, plus riches pour aboutir à des solutions ou des politiques, notamment une plus grande diversité d’idées et d’opinions». 

Là où le bât blesse c’est que c’est plus facile à dire qu’à faire de motiver des femmes à tenter leur chance aux élections municipales. Ça pose certains défis, selon une enquête menée par LFPR. Comme la méconnaissance de la démocratie municipale et du rôle de l’élue, le manque de confiance des femmes en leurs compétences, ainsi que le manque d’encouragement et de soutien. 

Alors comment s’y prend-t-on à LFPR pour susciter plus de candidatures féminines dans l’espoir d’atteindre ou tout au moins de se rapprocher d’une parité hommes-femmes aux prochaines municipales du 24 octobre 2022? 

Et bien Leadership féminin est en train de mettre sur pied une série de 3 sessions de 90 minutes d’information gratuites et pandémie oblige, en format virtuel. La première s’intitule «J’y réfléchi». Elle porte sur ce que c’est d’être en politique municipale. Ça se veut une réflexion sur l’état des lieux. La deuxième qui se nomme «Je m’informe», porte sur comment fonctionne l’appareil municipal et sur le rôle que doit jouer l’élue, qui une fois en poste ne dispose d’aucune définition de tâches. Et la troisième qui s’appelle «Je me lance», explique comment organiser une campagne électorale efficace, comment organiser son financement, les dépenses admissibles et porte aussi le rôle de la greffe, puisque la greffière ou le greffier joue le rôle de la présidence d’élection. 

Puis il y a cet autre enjeux incontournable de la pandémie de la COVID-19, qui exacerbe cette démarche de mobilisation des femmes en vue d’en faire des candidates aux municipales du 24 octobre prochain. «Faut pas se le cacher dit Marie-Noelle Lanthier, les cafés-zoom c’est pas la même chose que des rencontres en personnes. On espère qu’on arrive à la fin de la pandémie et que vers la fin du printemps on sera en mesure de le faire en personne». 

Mais en bout de ligne, ça changerait quoi au juste d’atteindre ou tout au moins de se rapprocher de la parité hommes-femmes dans nos conseils municipaux? La présidente de LFPR, Marie-Noelle Lanthier offre la réponse suivante à cette question: «Il y a des enjeux qui sont une priorité pour moi et qui n’est pas nécessairement portés par mes collègues masculins. Exemple? Les changements climatiques. Dans les pays où les femmes sont chefs d’État, il a été démontré que les cibles au sujet des changements climatiques sont plus élevées. Et c’est au palier municipal où on a le plus d’influence sur notre environnement, directement en lien avec les citoyens. On doit faire notre part et on doit l’amener comme priorité. Or, on le voit ici dans Prescott-Russell, ce n’est pas un élément qui a été à l’avant plan jusqu’à maintenant». 

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