Ils sont 4: Marie-Pierre Chalifoux, son conjoint Christian Pépin, Francis Allard et Daniel Couture. C’est à l’issue de 2 années de transition et de négociations avec les anciens propriétaires Christian Fortin et son frère Francis, qu’ils ont conclu la transaction très récemment, fin mars-début avril, pour acquérir la marina Golden Anchor.
Les nouveaux propriétaires se gardent une petite gêne quant au montant de la transaction. Ils préfèrent la garder confidentielle, mais ils laissent entendre que ce serait possiblement dans les 7 chiffres. Cette acquisition comprend la marina comme telle qui peut accueillir une centaine de bateaux de plaisance et autres types d’embarcations, les bâtiments, les ateliers d’entretien et de réparation, l’entrepôt et le magasin d’articles de sport nautique.
Bien qu’il y ait d’autres marinas dans les environs, notamment celles de L’Orignal, de l’Anse à Martha ainsi que la nouvelle marina municipal de Brownsburg-Chatham agrandie, sur la rive québécoise, la marina Golden Anchor est sans doute le port de plaisance le plus important de la rivière des Outaouais entre Ottawa-Gatineau et le barrage de la centrale hydro-électrique de Carillon. Et la concurence? «Pratiquement inexistante, puisqu’elles affichent presque toutes complet», affirme Marie-Pierre Chalifoux. Les seuls quais qui sont disponibles peuvent accommoder des plaisanciers de passage et permettre l’achat d’essence.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les affaires sont plutôt bonnes pour l’industrie de la navigation de plaisance, surtout depuis le début de la pandémie de la Covid 19, il y a plus d’un an. Les voyages à l’extérieur du pays devenant de plus plus incertains, les gens qui en ont les moyens investissent dans les sports nautiques ou dans d’autres genres de loisirs-vacances. Les ventes de bateaux de plaisance et de pêche, ainsi que des pontons demeurent solides et sont à la hausse, de la même façon qu’elles le sont pour les motos, les quatre roues, les motoneiges et les articles de sport en général.
La marina est dépositaire de bateaux de Princecraft, de moteurs Mercury et Volvo-Penta, des marques plutôt prestigieuses. S’il y a surenchère, prétendent-ils, c’est surtout entre les plaisanciers clients de la marina qui se livrent souvent à la vente privée de leurs bateaux. Certains peuvent coûter entre 45 et 50 mille et de 200 à 300 milles dollars selon le type et le tonnage. Il est désormais quasiment impossible de se procurer quoi que ce soit dans le magasin d’articles de navigation de plaisance de la marina. Les articles sont en attente de livraison, en «back order» comme on dit en «québécois et franco-ontarien».
La saison de la navigation de plaisance approche un peu moins rapidement qu’à l’habitude, en raison de la pandémie. Une fois les travaux d’entretien des quais complétée, la marina de Hawkesbury procédera à la mise à l’eau des bateaux durant les premières semaines de mai. Seule ombre au tableau, les plaisanciers ne pourront pas monter à bord de leurs bateaux tant que le prolongement de 2 semaines supplémentaires du confinement imposé par le gouvernement ontarien restera en vigueur, au moins jusqu’au 20 mai.