Le retour en classe à temps plein écourté

Le retour en classe à temps plein écourté

Le journal s’est entretenu avec deux élèves des institutions d’Argenteuil avant l’annonce de la CAQ : Elliot Bigras étudie en 4e secondaire option scientifique au SSC et Mathilde St-Jacques termine son secondaire en profil enrichi à la polyvalente Lavigne. Selon eux, la principale différence se situe au niveau de la motivation au quotidien. «À la maison, il y a beaucoup de distractions, et cela devient difficile de demeurer attentif. Le plus gros défi à distance, c’est l’éthique de travail!», déclare Elliot qui aurait aimé profiter du retour à la normale. De son côté, Mathilde, récemment acceptée en sciences naturelles au Cégep Montmorency, aurait repris le collier avec joie. «Bien que je sois assez studieuse et organisée, je crois que nous profiterons tous des derniers mois de l’année scolaire en présence de nos enseignants et nos camarades de classe.»  

Les élèves auront bénéficié d’un léger repos des écrans et reprendront en alternance comme depuis le début de l’automne en présentiel un jour sur deux.  Au cours des derniers mois, le Séminaire a tout fait pour assurer la sécurité de ses élèves, mais aussi pour minimiser l’impact de la pandémie sur l’apprentissage. Dès le mois de mars 2020, les enseignants ont redoublé d’efforts, afin d’offrir des cours à distance aux élèves via le logiciel de conférence vidéo Teams (Microsoft) lié au Pluriportail du collège. «Le personnel enseignant a accompli un travail remarquable! Que ce soit les suivis individualisés, l ‘enseignement en duo ou les évaluations sous différentes formes, nous étions prêts et équipés à faire face à la musique», mentionne le directeur des services pédagogiques au Séminaire du Sacré-Cœur de Grenville-sur-la-Rouge, M. Jean-Michel Robert. 

Même son de cloche à la Polyvalente Lavigne de Lachute. Nouvellement en poste, la directrice de l’établissement, Mme Christine Lamarche, apprécie les effets positifs, surtout pour ses élèves à besoins particuliers ou en difficultés scolaires : «La présence en classe s’avère essentielle pour plusieurs de nos élèves, le lien significatif avec leurs enseignants permet à chacun de maximiser son potentiel. L’enseignant peut aider davantage l’élève en classe, il peut mieux capter son attention et le guider efficacement.»  

Mme Lamarche raconte que l’équipe-école a travaillé d’arrache-pied depuis l’automne afin de soutenir ses élèves à distance. Le CSRDN a prêté des ordinateurs portables de type Chromebook à tous les élèves qui en ont fait la demande allant même jusqu’à fournir des clés LTE pour ceux n’ayant pas accès à l’internet haute vitesse. «Tous les enseignants ont mis la main à la pâte, que ce soit avec des appels téléphoniques, l’envoi de travaux via la plateforme Classroom ou l’enseignement en visioconférence sur Google Meet.»  

Les activités parascolaires étaient permises seulement pour les bulles-classes, toutefois, elles seront également annulées suite à la plus récente annonce. Quant à l’organisation d’une cérémonie de remise de diplômes, on prévoit faire le maximum à l’intérieur des consignes et recommandations que la Santé publique établira en juin.  

La Santé publique a autorisé le retour en classe à temps plein, d’abord en zone orange le 22 mars, et ensuite en zone rouge le lundi 29 mars dernier.  Le 6 avril, le gouvernement s’est finalement ravisé.  «La situation que nous vivons depuis maintenant plus d’un an est exceptionnelle! Plus que jamais, les gens doivent faire preuve de solidarité et respecter les consignes, pour le bien commun. Jour après jour, le gouvernement prend des décisions difficiles et tente de protéger l’ensemble de la population. De notre côté, le mieux que l’on puisse faire est de nous assurer d’appliquer scrupuleusement les recommandations et les directives de la Santé publique, afin de protéger nos élèves et la communauté, explique M. Robert, lui-même un ancien élève du collège et originaire de Lachute. Au Québec, nous sommes chanceux que le gouvernement ait décidé de prioriser l’éducation en permettant à nos jeunes de fréquenter l’école, lorsque la situation le permet. Nos élèves sont très reconnaissants. Ils sont conscients du rôle qu’ils peuvent jouer afin de freiner la propagation du virus.»   

Les écoles québécoises ont su s’adapter rapidement, tant au niveau des technologies de l’information que de l’organisation des ressources humaines et matérielles. Cette mobilisation imposée par la nature aura sans aucun doute mis en lumière l’efficacité et le dévouement des acteurs principaux du milieu de l’éducation, qui continuent de se dévouer avec des mesures changeantes. Souhaitons que la course entre les variants et la vaccination soit à l’avantage des jeunes et que l’actuelle pandémie n’ait pas trop d’effets négatifs sur leur santé psychologique d’ici la fin attendue de la situation sanitaire d’urgence. 

 

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