Une ouverture au monde de la francophonie

Une ouverture au monde de la francophonie

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Hawkesbury a été nommée ville francophone accueillante à l’été 2019, un titre d’honneur qui vient accompagné d’un portefeuille de 1,35 million de dollars, sur une période de trois ans. Elle fait partie de 14 autres communautés choisies dans l’Est ontarien par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC) à se partager une somme totale de 12,6 millions de dollars.

Le rôle de Mme Ladouceur est de «travailler avec la communauté de Hawkesbury afin de trouver des Monsieur et Madame tout le monde qui seraient intéressés à devenir des ambassadrices et ambassadeurs de la diversité. Qu’est-ce que ça mange en hiver les ambassadeurs de la diversité? C’est simple, ce sont des personnes qui sont ouvertes envers leur propre culture, c’est-à-dire la francophonie de chez nous, mais aussi à la francophonie des nouveaux arrivants», explique cette ambassadrice de la diversité.

Cette somme provenant du gouvernement fédéral vient appuyer la création de divers programmes et activités, conçus pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants francophones dans la ville.

Le mandat des 15 ambassadeurs de la diversité francophone, c’est d’appuyer ponctuellement et concrètement les nouveaux arrivants, d’accompagner ces gens dans leurs premières démarches, que ce soit pour acquérir leur carte santé, leur permis de conduire, discuter des activités et des loisirs locaux ou de trouver une école pour leurs enfants.

C’est à trois niveaux que les nouveaux arrivants rencontrent des défis dans leur nouveau pays d’accueil: ils auront besoin de soutien, notamment aux chapitres du logement, du travail et de l’éducation des enfants (ou bien pour leur propre réorientation professionnelle). Ensuite c’est l’intégration de ces personnes, une intégration qui doit tenir compte de leurs valeurs et croyances.

Afin de cibler les intérêts des nouveaux arrivants, les ambassadeurs travaillent avec ces derniers pour trouver la meilleure façon de les intégrer dans la communauté d’accueil.

La question qui guide le mandat des ambassadeurs : «Comment peut-on accueillir d’une façon constructive, d’une façon inclusive, d’une façon intégrative les nouveaux arrivants, les personnes qui décident de venir demeurer dans la région de Hawkesbury pour vivre, jouer, travailler en français?»

Crise de logement

Face à la pénurie de logements à Hawkesbury, Mme Ladouceur a mentionné que le dialogue se passe au niveau des instances gouvernementales, au niveau local et des organismes communautaires pour trouver des solutions. Pour l’instant, c’est un travail en cours, il n’y a pas encore de pistes décelées par les intervenants.

En attendant, Mme Ladouceur, en tant qu’ambassadrice de la diversité par excellence, propose de mettre sa propre maison à la disposition de familles de nouveaux arrivants pour deux ou trois mois, le temps qu’ils se trouvent quelque chose.

«C’est un échange culturel, social, une question d’humanité. Nous, on apprend beaucoup plus des gens qui viennent nous voir que nous on peut leur enseigner ou leur apprendre, a-t-elle expliqué. On découvre de nouvelles façons d’amplifier notre bagage d’expérience francophone. On se retrouve, par la culture et la langue, et on s’aperçoit que cette ouverture d’esprit nous ouvre incroyablement à une communauté qui est plus diversifiée, plus inclusive et plus enrichissante», a-t-elle conclu.

Le travail des ambassadeurs se réalise de concert avec plusieurs organisations et entités de la ville, ayant formé un comité consultatif pour la Communauté francophone accueillante, dont la Ville de Hawkesbury, les CUPR, le Centre de services à l’emploi de Prescott-Russell, l’Association canadienne-française de l’Ontario, les commissions des écoles publiques et catholiques francophones de la région et le Centre culturel Le Chenail. Parmi d’autres partenaires intéressés, Mme Ladouceur cite la communauté industrielle et des affaires, ainsi que les services de santé, qui ont des besoins flagrants de main-d’œuvre hautement qualifiée. Le programme pilote débute officiellement en avril 2020.

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