le Lundi 27 mars 2023
le Mercredi 25 décembre 2019 4:37 | mis à jour le 8 avril 2022 19:43 L'ARGENTEUIL

La Commission de planification de la rivière des Outaouais expliquée

Manon Lalonde, de la Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais, donne des explications sur les puits et les réservoirs.  — photo Frédéric Hountondji
Manon Lalonde, de la Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais, donne des explications sur les puits et les réservoirs.
photo Frédéric Hountondji
Le rôle de la Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais était au cœur d’une rencontre publique, organisée récemment par Hydro-Québec, à Saint-André-d’Argenteuil.

« Le but principal de la commission est d’assurer une gestion intégrée des puits et réservoirs, a présenté Manon Lalonde du secrétariat de la commission.  En 1976, tous les principaux réservoirs étaient des lacs naturels qui ont été convertis en réservoirs. Les gouvernements ont dit que ça prenait une commission pour s’assurer que les quatre grands propriétaires de ces réservoirs (ministère de l’Environnement du Québec, Hydro-Québec, gouvernement fédéral, Ontario Power Generation) travaillent ensemble. »

Mme Lalonde a indiqué que ces différentes institutions ont également la mission de prévoir l’évolution du débit d’eau.  « L’autre but est que, à l’aide des outils, ces gens-là peuvent prendre des décisions sur la quantité d’eau à laisser sortir, a-t-elle rapporté. Ils doivent avoir un aperçu de ce qui s’en vient dans le futur.  On utilise des modèles prévisionnels mathématiques pour dire : ‘Demain, après-demain, jusqu’à dix jours, on pense que les débits vont être de ça’ et on prend les décisions à tous les jours basés sur cet horizon-là. »

Inondations

Dans ces conditions, le journal a demandé à Mme Lalonde de s’expliquer sur les difficultés que rencontrent les différents partenaires à prévoir les inondations. « Le problème des inondations est le fait qu’il y a une limite bien réelle à ce qu’on peut faire avec ces réservoirs-là, a-t-elle avoué. Ces réservoirs ont une capacité fixe, limitée. L’autre enjeu aussi est qu’il y a une limite à ce qu’on peut faire, c’est qu’une bonne partie du bassin versant est non régularisé. Les grands réservoirs se trouvent surtout dans les hauteurs. Alors, lorsqu’il y a des pluies importantes combinées à la fonte de la neige, ça vient faire des quantités d’eau très importantes dans les rivières et ça cause des inondations. Et ça, on ne peut rien faire pour empêcher ça. »