Dans le cadre de la modernisation de la collecte sélective, cinq municipalités d’Argenteuil devraient céder la gestion des matières recyclables à la MRC tandis qu’une sixième irait s’entendre avec la Régie intermunicipale Argenteuil-Deux-Montagnes (RIADM). Ceci devrait permettre une réduction des coûts liés à la gestion de ces matières pour ces municipalités.
D’ici 2025, le gouvernement provincial mettra en place une réglementation établissant une Responsabilité élargie des producteurs (REP), un principe selon lequel les entreprises qui mettent sur le marché des produits au Québec sont responsables de leur gestion en fin de vie. Ainsi, les entreprises qui produisent des matières recyclables (papiers, cartons, métaux, plastiques…) devront désormais financer auprès des municipalités la cueillette de ces matières après leur utilisation.
« Dans cette réglementation, le gouvernement a demandé aux MRC et municipalités de favoriser des regroupements de celles-ci, a expliqué Katherine Montminy, conseillère en gestion de matières résiduelles à la MRC d’Argenteuil. Dans Argenteuil, chaque municipalité était responsable de la gestion de ses matières résiduelles et cette nouvelle réglementation nous a poussés à avoir une réflexion sur divers regroupements possibles. »
Ainsi, cinq municipalités (Gore, Harrington, Grenville, Mille-Isles et Wentworth) devraient déléguer à la MRC leur compétence en gestion des matières recyclables (bacs bleus). Ce serait alors à la MRC de négocier un contrat de collecte sélective unique pour ces municipalités. Le canton de Harrington, qui utilise actuellement son propre camion et ses propres employés pour la collecte du recyclage, pourrait cependant continuer à fonctionner de cette façon même après avoir délégué sa compétence.
De son côté, Grenville-sur-la-Rouge devrait s’associer à la RIADM (dont sont membres Lachute, Brownsburg-Chatham et Saint-André-d’Argenteuil) pour la négociation, là également, d’un contrat de collecte sélective unique pour elle et les municipalités membres de la Régie. GSLR ne serait cependant pas membre de la RIADM.
Pour les deux regroupements, ceci n’affectera que la collecte des bacs bleus; la gestion des matières résiduelles (bacs verts) et compostables (bacs bruns) resteront la responsabilité individuelle de chacune des municipalités.
Avec ces regroupements, les élus espèrent ainsi réduire la facture liée à la collecte sélective. « C’est le but de l’entente, a confirmé Mme Montminy. C’est pour ça que les regroupements ont été favorisés, pour que ça coûte moins cher. »
« Les regroupements étaient imposés, c’est une obligation gouvernementale, a enchaîné le président de la RIADM et maire de Lachute, Bernard Bigras-Denis. Il fallait déterminer quelles municipalités avaient les mêmes particularités pour se regrouper ensemble. Ça permet ainsi d’avoir un meilleur pouvoir d’achat [pour l’octroi des contrats de collecte sélective.] »
Pour l’instant, les projets d’entente de délégation de compétence ont été déposés au conseil des maires de la MRC. Selon Mme Montminy, les travaux se poursuivront pour que le 1er janvier 2025, cette délégation de compétence soit complétée et que le premier contrat de collecte sélective commun soit signé.
En ce qui a trait à GSLR et la RIADM, le premier contrat commun pourrait n’entrer en vigueur qu’en décembre 2025, date limite imposée par le gouvernement.