L’administration de la ville de Hawkesbury a recueilli 39 chiens abandonnés depuis janvier 2023 et a su trouver une nouvelle maison à chacun d’entre eux.
Hawkesbury note d’ailleurs une tendance à la hausse. La ville a déjà attrapé 11 chiens en 2024.
« C’est un problème depuis la Covid-19, a dit le directeur général Samuel Cardarelli. Les gens voulaient tous un chien, maintenant ils se rendent compte de l’effort et des coûts que ça octroie avoir un chien. »
La majorité des chiens ont étés trouvés dans le parc de la Confédération. M. Cardarelli suspecte que les chiens sont laissés à eux- mêmes sous le pont du Long-Sault, pour que les anciens propriétaires ne puissent pas être repérés.
La ville n’a pas de service de captation d’animal ou de chenil public. Alors, elle se voit forcer d’employer des services privés pour prendre soin des animaux jusqu’à ce qu’elle leur trouve un chenil.
Cela cause néanmoins plusieurs problèmes. En premier lieu, les animaux retrouvés n’ont souvent pas de micropuces pour les tracer, les identifier et retrouver leur propriétaire.
Aussi, les chiens retrouvés sont parfois en piteux état à cause de propriétaires abusifs et de malnutrition. Les propriétaires de chenil sont réticents à accepter ces chiens chez eux par peur de transmettre des maladies aux autres animaux. L’administration doit donc nourrir et laver les chiens avant même de les envoyer vers les chenils privés.
Cependant, le budget alloué à la récupération d’animaux errants à Hawkesbury risque d’être dépassé. Les services de chenil coûtent à la ville 85 $ pour le premier jour, puis 45 $ par jour pour les jours suivants.
D’ailleurs, les animaux seraient euthanasiés après cinq jours de détention dans les chenils privés déjà débordants. Les employés de la ville de Hawkesbury, notamment le directeur général Samuel Cardarelli et la coordonnatrice des communications Stéphanie Simard ont trouvé une solution temporaire au problème.
Ils s’efforcent de trouver une nouvelle maison et une nouvelle famille aux animaux délaissés à l’aide des réseaux sociaux. Des photos des chiens retrouvés sont affichées sur le compte Facebook personnel de Mme. Simard. D’après elle, aucun chien n’a dû être euthanasié.
« On a été capable de trouver une maison pour chaque chien, a-t-elle affirmé. On ne voulait pas avoir ça sur nos consciences. »
Hawkesbury a même été capable de retrouver certains des anciens propriétaires qui ont abandonné leur chien grâce aux dénonciateurs sur médias sociaux.
Selon le code pénal, le propriétaire d’un animal domestique qui l’abandonne « en détresse » ou qui néglige délibérément de lui fournir la nourriture, de l’eau, un abri et les soins appropriés encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans ou une amende de 5 000 dollars.