L’offre qui fait l’objet d’une hypothèse de règlement entre le Conseil du trésor et le front commun du secteur public en est une d’augmentation de 17,4 % sur cinq ans, avec une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des trois dernières années de la convention collective.
Des organisations membres du front commun ont finalement confirmé l’information qui circulait depuis le 28 décembre — date à laquelle l’hypothèse de règlement avait été convenue avec Québec.
Jusqu’ici, les quatre membres du front commun, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS, ainsi que leurs fédérations affiliées, avaient refusé de confirmer ou d’infirmer l’information qui circulait.
Ils se limitaient à dire qu’ils avaient demandé et obtenu pour leurs membres une protection contre l’inflation et un certain rattrapage salarial. Et ils tenaient à en garder la primeur pour leurs membres, avec explications et détails et en répondant aux questions.
D’ailleurs, dès le dépôt des demandes syndicales de l’automne 2022, celles-ci avaient été formulées non pas en pourcentages, comme à l’habitude, mais en fonction de l’Indice des prix à la consommation, afin de protéger les travailleurs contre l’inflation. Ainsi, ils demandaient l’IPC plus un certain pourcentage, variable selon l’année, afin d’obtenir un rattrapage salarial en plus de cette protection contre l’inflation.
Et l’hypothèse de règlement porte justement sur une augmentation de 17,4 % sur cinq ans avec une telle clause de protection du pouvoir d’achat pour les trois dernières années.
Le front commun a finalement confirmé l’information, mercredi en début d’après-midi, après que le quotidien La Presse l’eut rapportée à la fin de l’avant-midi.
Les instances des syndicats concernés se tiennent d’ailleurs ces jours-ci pour évaluer l’hypothèse de règlement. Puis, les membres devront se prononcer lors d’assemblées générales à compter de la mi-janvier.
Parmi les autres informations qui circulent depuis des jours, on note aussi des améliorations aux assurances collectives, de même que des bonifications touchant plus particulièrement les ouvriers spécialisés et les psychologues.
Les ouvriers spécialisés sont ceux, dans le secteur public, qui affichent le plus grand écart salarial face à leurs pairs du secteur privé, selon l’Institut de la statistique du Québec.
Quant aux psychologues, les problèmes de recrutement sont importants, là encore à cause de l’écart de rémunération avec le privé.
Ce rapport a été publié par La Presse Canadienne le 3 janvier 2024.