«Espace 50» est un complexe d’affaires multiservices à construire dès cet automne, qui deviendra la porte d’entrée du village rural qui l’a vu grandir, Saint-Philippe. Les anciens villages fusionnés rassemblent aujourd’hui environ 7700 citoyens sur 255 km2 et portent le nom de Brownsburg-Chatham. Une grande ville où tout le monde (ou presque) se connaît!
Alain Ross est le porteur de ce projet aux abords de la sortie 364, un terrain situé à l’ouest des Laurentides, au centre de Montréal, Tremblant et Ottawa, à quelques pas de l’Est ontarien. Il est un survivant de la DPJ, un homme ayant travaillé au service de la communauté durant 28 ans et qui, aujourd’hui, grâce à ses décisions, son implication et sa fibre entrepreneuriale a créé en 2000 la Société immobilière Les Arpents verts, qui possède plus de 175 millions de pieds carrés de terre au Québec. La création de cette société immobilière est née de son amour de la nature et de son flair. Il privilégie l’acquisition de terrains en mode villégiature, dont plusieurs dans la MRC d’Argenteuil.
Ce visionnaire a acquis le terrain de l‘ancien BMR en 2017, bien avant la pandémie, avant la hausse fulgurante du marché immobilier québécois. Considérant l’emplacement comme parfait par son accessibilité, sa proximité et sa visibilité, à deux pas d’une bretelle d’autoroute à deux voies d’entrée, il veut construire «le plus beau bâtiment de la région». En mai dernier, le conseil de Ville de Brownsburg-Chatham lui remettait un permis de construction avec «mention spéciale» pour la qualité de sa conception, un plan d’Architecture SA2.
L’ancien magasin de construction (BMR), sur le terrain adjacent, abrite un distributeur exclusif canadien de bois composé, New Tech Wood. Tout comme pour ceux avec qui il collabore, il porte un immense respect à son fidèle locataire. C’est qu’Alain Ross cherche plus que des locataires pour ses espaces commerciaux, il vise une synergie, une équipe qui s’entraide et se propulse vers le haut. «Je rêve d’un carrefour de l’immobilier au 2e étage!», lance celui dont les idées sont foisonnantes. Notaire, courtier immobilier, entreprise de construction et d’arpentage, il a une vision de développement à long terme en privilégiant des entreprises de service et de proximité pour cette ville qu’il estime.
Avec l’essor du développement industriel régional, on dit que la demande de locaux commerciaux adaptables aux besoins des locataires est plus forte que jamais au sein de la communauté d’affaires. Un centre de cotravail, des conférences d’affaires, une salle de réunion commune, des services communs de gestion figurent sur la liste des projets potentiels. Pour le reste, il y aura un monte-charge, des mini-entrepôts, des locaux de 1250 pieds carrés, des espaces modulables, des plafonds de 18 pieds et des quais de chargement pour des entrepreneurs et des particuliers, qui ne dérangeront pas le cœur villageois avec leur camion. On espère ainsi attirer des entreprises des grands centres urbains, par la qualité de l’entrepreneur derrière le site, et pour revitaliser ce secteur industriel en un pôle économique enviable, sans causer préjudice à ses citoyens, à ses villégiateurs, à ses agriculteurs et à l’environnement.
Quatre valeurs primordiales
Formé par les Forces armées canadiennes en 1986, il a acquis la discipline. Alain Ross prône quatre valeurs primordiales, soit l’amour, l’amitié, l’intégrité et le respect. Son projet de vie prioritaire et essentiel demeure sa famille. Entouré de sa conjointe et de ses deux grands enfants, un garçon et une fille, «the one million dollar family», il veut laisser sa trace sur la planète autant comme un excellent père qu’un bon entrepreneur, qu’un passeur de connaissances. Il habite Prévost, mais cet amoureux de la nature trouve refuge dans sa cabane à sucre O’ Nature à Brownsburg-Chatham, acquis avec deux partenaires d’affaires d’Argenteuil. Il est dans le coin, plusieurs fois par semaine.
Propulsé par un désir ardent de réalisation personnelle, il progresse dans sa mission de vie au fil de ses objectifs. Il entretient des liens étroits avec le Club des investisseurs immobiliers du Québec et n’hésite pas à redonner au suivant en participant activement à des programmes de mentorat. Il a créé dernièrement Habitation Tremblant, qui se spécialise en projet de construction neuve.
Tel un dragon, il veut aider Argenteuil, qui l’a vu grandir et s’épanouir. «Je suis fier de contribuer à l’essor de mon village d’enfance, souligne-t-il. Je suis ouvert à aider des gens à se démarrer en affaires et à les financer en s’installant dans nos locaux. Il n’y a rien de mieux que moi pour créer mes propres locataires. Si quelqu’un veut se fonder une entreprise qui est viable, qu’il me présente un plan d’affaires. En ce moment, je souhaite l’écouter. Par exemple, une personne serait intéressée à lancer une compagnie de construction de petits cabanons. On n’en a pas dans la région. Si j’y crois, je suis prêt à investir.»
Il se dit, à 55 ans, toujours en mode apprentissage. D’ailleurs, selon lui, bien identifier ses valeurs autant que ses objectifs demeure la clé du succès entourant tout entrepreneur. «Faire ce que je veux et vouloir ce qu’on fait» est un leitmotiv entourant sa soif de liberté personnelle.