Les constructeurs de maisons robotisées demandent de l’aide

Par Raymond Berthiaume
Les constructeurs de maisons robotisées demandent de l’aide
Nubuild

Lors de la récente réunion du comité plénier du 12 avril, les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR) ont reçu un rapport de John Candie, directeur exécutif du SADCPR, et du PDG de Nubuild, John Liptak, au sujet du projet NuBuild, ainsi qu’une demande d’appui de la part des CUPR pour convaincre les gouvernements fédéral et provincial de devenir un partenaire stratégique dans le projet. L’entreprise opère actuellement à partir d’un seul chantier de construction à Vaughan, en Ontario, mais souhaite s’étendre à l’est de l’Ontario.

Le projet NuBuild est décrit comme « la fabrication de logements la plus avancée et la plus technologique au monde », selon la présentation. Il utilise des techniques de construction robotisées pour construire des bâtiments résidentiels et commerciaux en moins de temps, moins de coûts, moins de déchets et moins d’émissions, sans sacrifier la qualité. Une fois opérationnelles, les usines peuvent construire des bâtiments résidentiels et commerciaux 68 % plus rapidement que la construction sur site, avec une réduction des coûts de 20 %.

En outre, le projet se préoccupe de plusieurs priorités sociales et économiques, telles que les préoccupations environnementales, le soutien aux populations autochtones et le logement abordable. La Super Factory de Nubuild, d’une superficie de 660 000 pieds carrés, revendique une réduction de 92 % des émissions de carbone et de 96 % des déchets de matériaux par rapport aux techniques traditionnelles de construction à ossature en bois. Le projet a conclu un accord avec la National Aboriginal Capital Corporations Association (NACCA) et achète du bois directement auprès de scieries indigènes, en développant les centres de transport avec des entreprises indigènes.

Liptak a également déclaré que Nubuild favorisait des priorités plus générales, telles que l’emploi, le commerce international et le progrès technologique. Selon la présentation, chaque usine offre 650 emplois de haute qualité et bien rémunérés, ainsi que 5 280 postes de soutien, dans un environnement de travail sûr, chaleureux, propre et moderne, couvrant plusieurs secteurs d’activité. M. Liptak a indiqué que Nubuild introduit une technologie avancée d’automatisation et de robotique de l’IA dans la fabrication locale, et qu’une usine du canton de Russell serait en mesure d’exporter des produits de logement finis vers les États-Unis.

Liptak a indiqué que le projet bénéficie déjà du soutien de François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, de Marie-France Lalonde, secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, et de Doug Ford, premier ministre de l’Ontario. Il a déclaré que le gouvernement fédéral avait exprimé son intérêt pour la construction d’autres usines Nubuild à travers le Canada, mais que pour commencer, Nubuild souhaitait construire sa première succursale dans le parc industriel de Vars.

Nubuild reproduit actuellement la formule utilisée en Allemagne et en Suède, mais « avec un peu plus de progrès » pour la transformer en « un environnement de type canadien ». Elle emploie deux conseillers exécutifs, Ola Magnusson et Helena Lidelöw, qui ont construit deux usines en Europe et les ont maintenues à un niveau d’efficacité de 96 %. M. Liptak a indiqué que MM. Magnusson et Lidelöw dirigeront l’usine pendant la première année afin de l’amener au même niveau. Ils prévoient également plusieurs usines annexes pour produire des matériaux supplémentaires, tels que les finitions intérieures.

Nubuild prévoit un financement mezzanine de 300 millions de dollars, un type de prêt qui peut être transformé en actions de la société. L’entreprise dispose déjà de 150 000 000 $ d’investissements étrangers et attend 150 000 000 $ supplémentaires de sources fédérales et provinciales au Canada. M. Liptak a terminé sa présentation en réitérant que Nubuild ne demandait pas d’argent aux CUPR, mais plutôt aux CUPR d’exprimer son soutien à Nubuild auprès des gouvernements fédéral et provinciaux.

La maire de Casselman, Geneviève Lajoie, craignait qu’une usine de cette taille ne pousse les petits entrepreneurs à la faillite, mais M. Liptak a expliqué que Nubuild n’était pas présente sur le même marché. Elle se concentre principalement sur les logements collectifs et les grands contrats, alors que les petits entrepreneurs se concentrent surtout sur les rénovations et construisent peut-être dix maisons par an. En outre, il a indiqué que la région ne manquait pas de clients, mais qu’il y avait une pénurie de matériaux, ce qui entraînait des retards.

La question sera tranchée lors de la prochaine assemblée générale.

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