Pas de moratoire sur la nouvelle politique de transport scolaire

Gregg Chamberlain - Initiative de journalisme local (IJL) - Tribune-Express
Pas de moratoire sur la nouvelle politique de transport scolaire
Le Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) a envoyé au conseil municipal de Hawkesbury une lettre de reproche concernant sa demande au ministère de l’Éducation d’examiner et de réviser les nouvelles lignes directrices concernant l’admissibilité des élèves aux autobus scolaires. Le CSDCEO a déclaré que le conseil aurait dû le consulter avant d’envoyer une lettre au ministère à ce sujet. (Photo : d'Archives)

Le conseil municipal de Hawkesbury a reçu une réponse du ministère de l’Éducation au sujet des préoccupations relatives au transport scolaire, mais peut-être pas celle qu’il espérait.

Plus tôt cette année, le conseil a envoyé une lettre demandant au ministère un moratoire sur les nouvelles directives provinciales concernant le transport scolaire des élèves en Ontario. Le conseil s’inquiète du fait que les nouvelles directives signifient que davantage d’élèves, à moins que leurs parents ne les transportent, devront marcher pour se rendre à l’école et en revenir parce qu’ils n’ont plus la qualité pour monter dans les autobus scolaires et qu’ils peuvent être plus exposés aux risques de la circulation.

Lors de la réunion du conseil municipal du 15 octobre, le maire Robert Lefebvre a lu une lettre qu’il a reçue de Didem Proulx, sous-ministre adjointe. Des copies de la lettre ont également été envoyées aux quatre districts scolaires francophones et anglophones qui desservent la région de Prescott-Russell ainsi qu’au député provincial Stéphane Sarrazin.

M. Proulx a indiqué dans sa lettre que le ministère fournit à tous les districts scolaires des fonds pour le transport scolaire des élèves et que chaque district scolaire est responsable de décider comment utiliser ses fonds pour répondre aux besoins de transport des élèves. La demande de moratoire du conseil municipal de Hawkesbury n’a pas été mentionnée.

Certains membres du conseil s’inquiètent encore de la façon dont les nouvelles lignes directrices provinciales affecteront la sécurité de certains élèves qui doivent marcher pour se rendre à l’école et en revenir, surtout pendant la saison hivernale.

« Ce sont nos élèves francophones en milieu rural qui seront les plus touchés par cette décision », a déclaré la conseillère Julie Séguin.

La question a été soulevée à la suite d’une lettre envoyée au début de l’année aux districts scolaires francophones par le Consortium des transports de l’Est de l’Ontario (CTEO). Des copies de la lettre ont également été envoyées aux municipalités relevant de la compétence de ces districts scolaires.

Le CTEO est responsable du service de transport scolaire pour les districts scolaires de l’Est de l’Ontario et doit suivre les directives provinciales concernant l’admissibilité des élèves au transport scolaire.

Ces directives sont basées sur la distance entre le domicile des élèves et l’école qu’ils fréquentent. Les nouvelles lignes directrices sont entrées en vigueur au début de l’année scolaire 2024-2025.
Les directives initiales stipulaient que les enfants qui allaient à l’école maternelle ou au jardin d’enfants et qui vivaient à 100 mètres de leur école avaient le droit de prendre le bus scolaire. Les enfants de la première à la huitième année qui habitaient à 800 mètres de leur école pouvaient bénéficier du transport scolaire, et les élèves de la neuvième à la douzième année qui habitaient à au moins 2 kilomètres de leur école pouvaient bénéficier du transport scolaire.

Les nouvelles lignes directrices stipulent que les enfants de maternelle doivent habiter à au moins 800 mètres de leur école pour pouvoir bénéficier du transport scolaire. Les distances minimales pour les élèves de la première à la huitième année et de la neuvième à la douzième année passent respectivement à 1,6 kilomètre et à 3,2 kilomètres.

Les lignes directrices relatives à la distance que les élèves doivent parcourir à pied entre leur domicile et l’arrêt de bus scolaire le plus proche ont également été modifiées dans le cadre des nouvelles lignes directrices. À l’origine, cette distance était de 250 mètres pour les enfants de maternelle, de 500 mètres pour les enfants de la première à la huitième année et pour les élèves de la neuvième à la douzième année. Désormais, pour que les élèves puissent prendre le bus scolaire, la distance minimale entre leur domicile et l’arrêt de bus scolaire le plus proche est de 800 mètres pour les enfants des écoles maternelles et les élèves des classes 1 à 8, et de 1,6 kilomètre pour les élèves des classes 9 à 12.

Le gouvernement provincial utilise également les nouvelles directives en matière de distance pour le transport scolaire afin de déterminer le montant du financement de soutien pour tous les conseils scolaires de l’Ontario.

Au cours d’un entretien téléphonique ultérieur, le maire Lefebvre a réaffirmé l’inquiétude du conseil, qui craint que les nouvelles directives provinciales n’augmentent les risques pour la sécurité de certains élèves contraints de parcourir de plus longues distances à pied pour se rendre à l’école et en revenir, parce qu’ils n’ont plus le droit de prendre l’autobus.

Il a ajouté que Samuel Cardarell, directeur général de Hawkesbury, est en contact avec ses homologues des districts scolaires pour se tenir au courant de la façon dont ils prévoient d’aborder la question.

La municipalité prendra également les mesures nécessaires pour s’assurer que les rues et les trottoirs le long de tous les itinéraires scolaires de Hawkesbury sont déneigés pendant l’hiver.

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