Une hockeyeuse lachutoise reçoit une bourse de 1500 $

Par Francis Legault
Une hockeyeuse lachutoise reçoit une bourse de 1500 $
Delphine Labonté (ici, lors des Jeux du Québec) a reçu une bourse de 1500 $ de la part des fondations Aléo et Le But, elle qui défendra les couleurs des Amazones de Laval-Montréal lors de la prochaine saison. (Photo gracieuseté Delphine Labonté)

Les fondations Le But et Aléo se sont unies pour distribuer 13 bourses de 1500 $ à autant de jeunes joueurs de hockey de partout au Québec en septembre dernier. Et parmi les boursiers, on retrouvait la Lachutoise Delphine Labonté qui voit dans l’obtention de cette bourse une autre étape vers son rêve d’évoluer dans le monde du hockey professionnel.

Créée en 1985, la Fondation de l’athlète d’excellence a changé de nom en 2022 pour Aléo tout en conservant sa mission d’épauler financièrement les étudiants-athlètes. Quant à elle, la Fondation Le But existe depuis à peine deux ans et a comme objectif de rendre le hockey accessible aux jeunes de tous âges, notamment en remettant des équipements de hockey à des enfants dans le besoin.

Les deux fondations se rejoignent donc dans l’idée de favoriser l’accès au sport. Ainsi, elles se sont alliées pour créer un nouveau programme de bourses ayant pour objectif de soutenir des jeunes joueurs et joueuses de hockey et de parahockey ayant beaucoup de potentiel, mais qui sont confrontés à des barrières d’accès pour y arriver.

C’est le cas de Delphine : la joueuse de 15 ans a été retranchée par le programme AAA de hockey féminin de Laurentides-Lanaudière, les Étoiles. Cependant, la structure des Amazones de Laval-Montréal l’a recrutée pour cette saison, elle qui évoluera au sein de l’équipe M18.

La bourse de 1500 $ qu’elle a reçue l’aidera donc à payer les dépenses liées aux déplacements, elle qui doit se rendre quatre à cinq fois à Montréal ou Laval par semaine selon les pratiques et matchs de son équipes, en plus des parties à l’extérieur qui peuvent la mener à Québec et Gatineau. Elle a également dû acheter un nouvel équipement aux couleurs des Amazones.

Elle indique être surprise d’avoir obtenue cette bourse en raison de la grande quantité de joueurs qui ont soumis leur candidature pour l’obtenir. Elle est cependant bien heureuse d’avoir été retenue.

Le hockey comme thérapie

L’amour que porte Delphine Labonté au hockey vient de sa grande sœur, Annabelle. Celle-ci, qui a 21 ans et qui évoluait au niveau junior l’an dernier avec les Rafales de la Mauricie, jouait déjà au hockey quand sa jeune sœur a décidé de l’imiter.

« Je faisais tout ce qu’elle faisait car je voulais la copier, dit-elle. Quand elle a commencé à jouer au hockey, j’ai voulu faire pareil. »

Aujourd’hui, ce n’est pas tant pour imiter sa grande soeur que Delphine continue à pratiquer ce sport. Elle a appris à aimer le hockey pour ce qu’il lui apporte. « J’aime beaucoup la compétition, les contacts physiques… C’est intéressant comme sport, explique-t-elle. Quand je joue au hockey, ma tête se vide, mes problèmes s’en vont. C’est comme une thérapie! »

Elle a donc commencé à jouer avec les Stars de Lachute dès l’âge de 4 ans avant de bifurquer vers la structure de hockey féminin des Laurentides au niveau M11. Aujourd’hui, en plus d’évoluer avec les Amazones, elle joue avec les Blues de la Laurentian Regional High School de Lachute, son école secondaire, au sein d’une équipe mixte qui comprend quatre autres joueuses en plus de Delphine.

Notons qu’elle a de plus défendu les couleurs des Laurentides aux Jeux du Québec en deux occasions, en 2022 et 2024, aidant son équipe à décrocher l’or lors de sa première participation. Elle considère cet exploit comme le fait marquant de sa carrière.

« Je ne savais pas quoi penser honnêtement. Je n’avais pas de mot, avoue-t-elle. Je suis pas mal sûre que ça va m’aider pour la prochaine saison avec les Amazones. On est d’ailleurs plusieurs joueuses à avoir participé aux Jeux du Québec, on est donc déjà habituées à un haut niveau de compétition. »

Vers d’autres sommets

Son passage avec les Amazones de Laval-Montréal devrait l’aider à atteindre de plus hauts niveaux, croit-elle. « On a d’excellents entraîneurs. Ils m’ont dit que leur objectif est de me monter de niveau pour montrer à mes anciens entraîneurs ce que je capable de faire pour que l’an prochain, ils n’hésitent pas à me prendre! », lance-t-elle.

Elle admet que la création de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) lui permet maintenant de rêver de vivre de son sport un jour.

« Mais il y a quand même beaucoup de filles qui jouent au hockey. C’est bien mais ça limite mes chances », concède-t-elle, notant le nombre limité d’équipes dans cette ligue et, donc, du nombre de places disponibles.

« Je vais tout faire pour réussir mais si ça ne marche pas, je vais probablement rester dans le domaine, peut-être comme massothérapeute sportive, explique-t-elle. Ça pourrait être dans le soccer mais je préférerais le hockey! »

Mais peu importe ce que lui réserve son avenir de hockeyeuse, elle voit d’un bon œil le bon départ de la LPHF pour le développement du hockey féminin en général.

« C’est bien que l’on ait enfin la reconnaissance que l’on mérite, dit-elle. C’est sûr qu’on n’a pas encore le respect de tout le monde mais je crois que ça va changer avec la nouvelle ligue. Ça donne beaucoup de rêves aux petites filles. »

 

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