Poils longs, poils courts, poils frisés ou même sans poil tout court! Il existe une grande variété de races de chats mais il n’y a pas que le poil qui fasse la différence. Les 21 et 22 septembre derniers, le public pouvait en apprendre plus sur nos félins domestiques alors que se tenait une exposition au sous-sol de l’église Ste-Anastasie de Lachute.
Les amoureux des chats étaient nombreux à venir admirer les quelque 80 spécimens présents, représentant une trentaine de races différentes, lors des deux jours de cette exposition organisée par le Club félin Laurentides-Lanaudière.
« En plus d’être une grande fête du chat, c’est un endroit où les éleveurs viennent en compétition pour apprendre et faire voir leurs chats par des juges indépendants, explique Caroline Gamache, présidente du Club félin Laurentides-Lanaudière. Ces juges nous donnent un bulletin sur le travail que l’on effectue à savoir si le chat est conforme aux standards de sa race, quelles sont les faiblesses à améliorer… L’objectif n’est pas de faire des chats pour faire des chats, il y en a déjà plein dans les refuges! L’objectif est d’améliorer la race. »
Elle ajoute que cette exposition permet au public de découvrir des races de chats que le commun des mortels n’a peut-être jamais entendu parlé. « Il y a des races qui méritent d’être connues, qui sont d’excellente qualité du fait qu’elles n’ont jamais été surproduites », lance-t-elle.
Pour de l’élevage éthique
Madame Gamache est aussi représentante des éleveurs au sein de Chats Canada Cats, auquel son club est affilié. Cet organisme félin est le seul au pays à être reconnu par le gouvernement à veiller à incorporer les chats sous la Loi sur la généalogie des animaux tout en prônant un élevage éthique des chats.
Julien-Samuel Lacroix, juge pour Chats Canada Cats depuis 8 ans, souligne pour sa part que son organisation est la seule à avoir un code d’éthique qui limite le nombre de portées qu’une chatte d’élevage peut avoir chaque année à une seule ainsi qu’à limiter l’âge à partir duquel un chat peut participer à une compétition.
Son travail de juge est également une façon pour lui de faire la promotion de cette façon éthique d’élever les chats.
« Mon rôle en tant que juge est de connaître les quelque 80 races de chats qui existent dans le monde, incluant la soixantaine qui sont reconnues par Chats Canada Cats, de savoir par cœur comment évaluer chacune de celles-ci et de savoir vers où celle-ci va aller, explique-t-il. On a des comités de race qui définissent les standards à quoi doit ressembler chacune des races : les couleurs, le pelage, la forme du corps, la taille, etc. Je dois m’assurer que les chats que les éleveurs amènent ici répondent à ces standards. Un éleveur éthique va venir dans les expositions pour confirmer que ses chats répondent bien aux standards de leur race afin de perpétuer la qualité. »
Lors des évaluations, monsieur Lacroix et ses collègues en profitent pour parler avec le public afin d’expliquer quels sont les éléments qu’ils recherchent, quelles sont les qualités des races qu’ils évaluent, qu’est-ce qui fait la différence entre le chat qui remporte le premier prix et celui qui termine en deuxième place, etc. Il s’agit ainsi pour le public d’en apprendre encore plus sur les chats!
Une passion
Les façons dont les éleveurs de chats sont devenus ce qu’ils sont varient selon l’intervenant rencontré. Nadia Labrie, qui est venue de Drummondville ses sept chats somalis et abyssins, était toiletteuse et éleveuse de chiens avant lancer sa chatterie Chic & Swell.
« Le somali est un chat hyper affectueux, très colleux. L’abyssin également mais il est plus énergique, explique-t-elle. À force de discuter avec les gens, je suis tombée en amour avec les chats et une amie éleveuse en France m’a expliqué que les somalis avaient des comportements très semblables aux chiens. Ça fait sept ans que je fais de l’élevage de chats maintenant! »
Elle participe à une dizaine d’expositions chaque année et chaque fois, le stress est omni présent : c’est qu’il ne faurait pas oublier un ou des éléments pour le confort des bêtes ni pour bien les préparer au jugement.
Pour sa part, Marilou Moffat élève des sibériens sur la rive-sud de Montréal, une race de chat qu’elle décrit comme étant très colleux et affectueux mais surtout, hypoallergène.
« Les gens sont surpris d’apprendre ça car ils ont le poil long. Cependant, ils n’ont pas la protéine dans leur salive qui cause les allergies », explique-t-elle.
Élevée sur une ferme, elle a commencé elle aussi par l’élevage de chiens en compagnie de sa mère avant de changer pour les chats. « C’est plus propre rapidement un chat qu’un chien, c’est moins dérangeant pour le voisinage et c’est plus facile de façon générale, dit-elle. On ne fait que quatre expositions par année, on ne veut pas trop les stresser avec ça. »
Il s’agissait de la seconde exposition du Club félin Laurentides-Lanaudière dans Argenteuil après celle qui a eu lieu à Grenville en septembre 2023.
« Au mois de novembre, on retourne à Grenville! Il y a vraiment des passionnés de chats dans le coin, confirme Caroline Gamache. Aussi, il y a la disponible des salles dans le secteur. Ailleurs, il n’y a pas de salles assez grandes de disponibles, que ce soit à Joliette ou Berthierville. »
La date de cette exposition à Grenville n’a cependant pas encore été annoncée. Surveillez la page Facebook du Club félin Laurentides-Lanaudière pour connaître les détails.