Un nouveau sondage a révélé qu’environ 40 % des francophones souhaitent que les gouvernements fédéral et provinciaux investissent davantage dans le développement économique des communautés francophones, tandis que plus de 40 % d’entre eux estiment vivre dans une situation de « précarité financière ».
Le sondage, commandé par le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE), a été mené auprès de 501 francophones vivant en situation minoritaire au cours du mois d’avril 2024. Les résultats ont été publiés à la fin du mois de juillet.
Trente-neuf pour cent des répondants croient que le gouvernement provincial doit en faire plus pour appuyer le développement économique des francophones, tandis que 41 pour cent croient que le gouvernement fédéral doit en faire plus. Cependant, 42 pour cent des répondants ont déclaré que c’était le rôle des provinces d’assurer le développement économique de la communauté minoritaire.
Plus de 60 % des répondants ont déclaré être préoccupés par l’augmentation du coût de la vie, et plus de 40 % d’entre eux ont estimé qu’ils vivaient dans une situation financière précaire. Ce chiffre atteint 67 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
En outre, l’enquête a révélé que les répondants avaient une vision particulièrement pessimiste de leur avenir financier, 70 % d’entre eux estimant que leur situation restera stable ou se dégradera au cours des 12 prochains mois (35 % et 35 % respectivement). Seuls 31 % d’entre eux estiment que leur situation financière va s’améliorer.
Les entreprises sont essentielles au développement économique
Les répondants ont également indiqué que la croissance des entreprises et de l’industrie touristique est cruciale pour la survie et la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire.
Une vaste majorité, soit 82 % des répondants, ont affirmé que les entreprises de langue française sont essentielles à la survie de la langue française en particulier. Plus de la moitié des répondants disent avoir un attachement personnel à ces entreprises, mais seulement 52 % disent y acheter des biens et services.
Par ailleurs, 74 % des personnes interrogées considèrent que l’industrie touristique francophone est particulièrement importante, surtout chez les 18-24 ans (79 %).
La pénurie de main-d’œuvre demeure un problème
La pénurie de travailleurs francophones demeure une préoccupation pour les communautés francophones – 64 % des répondants ont noté une pénurie de travailleurs francophones dans leur communauté, particulièrement dans les secteurs de la santé (56 %) et de l’éducation (43 %).
Les résultats du sondage font suite à une vague d’investissements des gouvernements fédéral et provincial dans les organismes francophones de l’Ontario afin de renforcer leur capacité à embaucher, à former et à retenir des travailleurs francophones.
Le président-directeur général du RDÉE, Yan Plante, espère que le sondage jouera un rôle dans le discours public sur l’appui aux communautés francophones en situation minoritaire et qu’il comblera les lacunes en matière de politiques à l’avenir.