L’importance de l’action communautaire autonome

Par Francis Legault
L’importance de l’action communautaire autonome
Une vingtaine de personnes membres d’organismes communautaires autonomes ainsi que leurs partenaires de la communauté ont assistés à ce dîner du CRIA. (Francis Legault, EAP)

Dans le cadre de la 23e Semaine nationale de l’action communautaire autonome, le Comité régional inter-organisme d’Argenteuil (CRIA) avait convié ses membres et partenaires à un dîner-causerie afin de mieux faire connaître leurs actions qui viennent en aide à la communauté.

La Semaine nationale de l’action communautaire autonome avait lieu du 21 au 25 octobre dernier et avait pour but de mettre en valeur les organismes communautaires autonomes de la province. Ils seraient environ 4500 organismes de ce genre au Québec et dans lesquels plus de 54 000 personnes sont impliquées, bénévolement ou non, afin de tisser le filet social des communautés dans lesquels ils se trouvent.

Dans Argenteuil, ils sont neuf organismes communautaires autonomes offrant des services à toute la population de la MRC. Il s’agit du Centre Aux Sources, de La Citad’Elle, du Carrefour des femmes de Lachute, des Maisons des jeunes de Brownsburg-Chatham, Grenville et Lachute, du Centre d’entraide d’Argenteuil, de la Maison populaire d’Argenteuil et du Laurentian Literacy Center.

Ensemble, ces neuf organisations font partie du CRIA, un regroupement créé en 1979. Plus de mille personnes font régulièrement appel aux services ou participent aux activités de ces organisations.

Mais, à la base, qu’est-ce qu’un organisme communautaire autonome? « Ça vient de notre autonomie d’agir : un organisme communautaire autonome a été créé par ses membres, par la population, explique Martine Mantha, coordonnatrice des actions collectives et de la visibilité du Carrefour des femmes de Lachute. Nos actions sont donc par les membres, pour les membres et avec les membres. Nos actions sont vraiment pour une transformation sociale des gens et des participants. On a une vie associative qui est riche. »

Défis

Mais malgré ce type de richesse, les organismes communautaires autonomes font face à des défis que d’autres types d’organismes n’ont pas, notamment la perte d’un élément qui les définit : l’autonomie.

« Il y a certains enjeux que l’on ressent de la part des groupes, comme savoir si l’on sera toujours capable de s’autodéterminer au niveau de la mission ou au niveau des moyens à prendre pour réaliser cette mission , indique Karen St-James, coordonnatrice du Centre aux Sources d’Argenteuil. Mais en travaillant ensemble, on est plus fort. »

Le CRIA permet ainsi à ses membres de savoir ce que chacun d’entre eux fait pour éviter le dédoublement des actions ou pour mieux coordonner celles-ci.

« On discute aussi du manque de financement et ce que l’on doit faire pour se mobiliser, enchaîne Martine Mantha. C’est vraiment au niveau de la mobilisation que l’on se regroupe. Ça donne du temps pour discuter de différents enjeux entre nous. »

« On veut aussi être plus connu, ajoute madame St-James. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens qui savent que l’on existe. Je crois qu’il faut que les gens sachent aussi ce qu’est l’action communautaire autonome et à quoi ça sert. J’espère qu’en sachant ce que c’est, les gens pourront nous appuyer lorsque viendra le temps pour ça. »

Les membres du CRIA font également partie du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides. Visitez le roclaurentides.com pour en savoir plus sur les différents services offerts par ces organismes.

Partager cet article