Grenville-sur-la-Rouge veut protéger les espaces verts

Gregg Chamberlain - Initiative de journalisme local (IJL) - Tribune-Express
Grenville-sur-la-Rouge veut protéger les espaces verts
Grenville-sur-la-Rouge a demandé au gouvernement du Québec d’approuver le statut d’aire protégée pour le corridor de la rivière Rouge et le boisé du lac Commandant. (Photo : d'Archives)

Plus de 2 600 hectares de boisés situés à proximité de Grenville-sur-la-Rouge pourraient bénéficier d’une protection spéciale si le conseil municipal obtient gain de cause.

Lors de sa réunion du 8 octobre, le conseil du GSLR a appuyé à l’unanimité les propositions visant à demander au gouvernement du Québec d’accorder le statut d’aire protégée au corridor de la rivière Rouge et à la région du lac Commandant. Ensemble, ces deux zones représentent 2 695 hectares de boisés qui deviendraient à l’abri de tout développement commercial.

« Le gouvernement (provincial) souhaite protéger les zones spéciales », a déclaré François Rioux, directeur général du GSLR, lors d’un entretien téléphonique distinct.

Le gouvernement du Québec s’est montré plus intéressé par la protection d’un plus grand nombre de terres publiques grâce à un nouveau programme mis en place depuis que la province a rejoint le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (KMGBF). Ce groupe a été créé à la suite de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui s’est tenue à Montréal en décembre 2022. Le KMGBF est composé de pays, de provinces et d’États qui souscrivent aux objectifs des Nations unies en matière de conservation et de biodiversité.

Le KMGBF a pour objectif de confirmer que 30 % des terres et des zones marines de la planète bénéficieront d’un statut de protection d’ici à 2030. L’un des objectifs à long terme de la Fondation est qu’en 2050, les gouvernements nationaux du monde entier s’unissent « pour prendre des mesures urgentes afin d’enrayer et d’inverser la perte de biodiversité et de mettre la nature sur la voie de la régénération, pour le bien des populations et de la planète ».

Au début du mois de juin de cette année, le gouvernement du Québec a lancé un appel d’offres pour des projets dans le sud de la province qui pourraient bénéficier du statut d’aire protégée. À l’heure actuelle, environ 17 % des terres publiques du Québec sont protégées, mais la plupart d’entre elles se trouvent dans le nord de la province. Les écosystèmes de la région sud sont sous-représentés.

Le GSLR a proposé le corridor de la rivière Rouge et le lac Commandant comme candidats possibles à un statut de protection dans la région méridionale.

« Il y a beaucoup de zones forestières ici qui ont une valeur exceptionnelle », a déclaré le DG Rioux.

L’organisme Éco-corridors Laurentiens a identifié les zones boisées autour de la rivière Rouge comme étant essentielles à la protection du corridor Plaisance-Tremblant. La MRC d’Argenteuil développe également un projet de parc régional sur certaines terres publiques d’Hydro-Québec dans le secteur du RLS.

Le corridor de la rivière Rouge est la plus petite des deux zones boisées (415 hectares) proposées pour le statut d’aire protégée. La région du lac Commandant s’étend sur 2 280 hectares. Ces deux zones sont populaires pour les activités récréatives publiques telles que la randonnée, la pêche et le camping. Si le gouvernement du Québec approuve le statut de zone protégée pour les deux régions, il n’interdira que les propositions de développement commercial.

« Il y aura toujours un accès public pour la pêche, le camping et d’autres usages récréatifs uniquement », a déclaré le DG Rioux.

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