La marche des femmes se fait entendre au travers à L’Orignal

Gabrielle Vinette
La marche des femmes se fait entendre au travers à L’Orignal
La directrice générale du Centre Novas, Valérie Charbonneau (à gauche), encourage les 190 personnes présentes pour la marche des femmes « La rue, la nuit, femmes sans peur  ». (Photo : Gabrielle Vinette)

Près de 200 femmes, filles, représentants politiques et sympathisants se sont déplacés pour appuyer la 17e édition de la marche des femmes « La rue, la nuit, femmes sans peur » à L’Orignal le mercredi 18 septembre.

Organisé par le Centre Novas, l’événement est organisé à tour de rôle par les municipalités des Comités unis de Prescott-Russell (CUPR) dans le but « d’encourager la solidarité entre les femmes, de dénoncer la violence que nous vivons au quotidien et de sensibiliser la population à cette violence », selon Valérie Charbonneau, directrice générale du Centre Novas.

La violence à l’égard des femmes demeure un problème dominant dans les communautés du Canada et du monde entier. Elle prend de nombreuses formes : agression sexuelle, harcèlement sexuel, sexisme, violence domestique, exploitation sexuelle, féminicide, etc.

Au Canada, une femme sur trois sera victime de violences sexuelles au cours de sa vie, et une fille sur cinq en sera victime avant l’âge de 18 ans.

« Il est très probable que nous connaissions tous une femme ou une fille qui a été victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie. Si je compte toutes les femmes présentes dans la salle aujourd’hui, cela signifie qu’un tiers d’entre elles ont été victimes. C’est beaucoup », a déclaré Mme Charbonneau.

C’est pourquoi, chaque année, des centaines de femmes et de jeunes filles se rassemblent pour se soutenir mutuellement et pour s’assurer que l’ensemble du CUPR les entende.

Pour Danielle Dorschner, administratrice au Centre Novas, la marche a été un événement marquant.

« Voir tous ces gens ici ce soir – enfants, hommes – me fait réaliser qu’il y a beaucoup de gens qui croient aussi à l’espace que les femmes doivent occuper, et qu’il ne faut pas avoir peur. Il s’agit simplement de pouvoir dire que nous existons et que nous voulons avoir un endroit où nous pourrons marcher la nuit », a-t-elle déclaré.

Après la marche, les participants ont pu profiter de collations et de prix de présence. Le flambeau a été transmis au canton de Russell, qui accueillera la prochaine marche des femmes en 2025.

Partager cet article