Steeve « L’Artiss » Charland retourne au procès après une pause de 9 mois

Rédaction EAP
Steeve « L’Artiss » Charland retourne au procès après une pause de 9 mois
M. Charland est accusé de méfait et d'incitation au méfait pour sa participation au Convoi pour la liberté 2022 qui a rassemblé des camionneurs et des manifestants dans le centre-ville d'Ottawa pendant plusieurs semaines pour protester contre les mesures de santé COVID-19 mises en place par le gouvernement fédéral. (Photo : Facebook)

Steeve « L’Artiss Charland », le résident de Grenville-sur-la-Rouge accusé de méfait pour ses actions lors du convoi de la liberté en 2022, est retourné dans la salle d’audience cette semaine.

Le procès, qui se déroule au palais de justice de la Cour supérieure de l’Ontario à Ottawa, a débuté en octobre 2023 avant de connaître une longue pause de neuf mois, aucune des parties n’ayant réussi à s’entendre sur une date pour la reprise du procès.

Le procès s’est interrompu alors que l’accusé était contre-interrogé par les procureurs de la Couronne.

En procès pour méfait

Membre du groupe de protestation québécois Farfadaas, qui s’est également opposé à certaines des mesures de santé publique prises pour faire face à la pandémie de COVID-19, M. Charland est accusé de méfait et d’incitation à commettre un méfait lors des manifestations de 2022 qui ont bloqué le centre-ville d’Ottawa pendant plusieurs semaines en janvier et février.

M. Charland a plaidé non coupable pour les deux accusations. Il a été arrêté le 27 février 2022 à Vankleek Hill et détenu pendant 23 jours.

Le juge Robert Pelletier préside le procès de M. Charland, qui s’est déroulé entièrement en français.

L’argument de la Couronne est que M. Charland était le chef du groupe Farfadaas qui s’est joint au rassemblement du Convoi pour la liberté et qu’il fournissait de l’argent aux camionneurs qui avaient garé leurs véhicules autour de la Colline du Parlement.

Les preuves à l’appui de ces allégations comprennent des vidéos de M. Chartrand prises pendant la manifestation, dans lesquelles il déclare : « Nous ne sommes pas dans un pays libre : « Nous ne sommes plus dans un pays libre » et »Les camionneurs ont allumé un grand feu. Le reste d’entre nous a décidé de venir l’alimenter avec eux ».

L’avocat de M. Charland, Nicolas St-Pierre, plaide pour le rejet des accusations, affirmant que son client exerçait son droit de manifester en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.

M. Charland avait déjà participé à la manifestation des Farfadaas qui avait bloqué le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine au Québec, en mars 2021. Il a été reconnu coupable de méfait et de complot et a été condamné à une peine avec sursis assortie d’un travail d’intérêt général de 120 heures.

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