Comment faire aimer Argenteuil par les jeunes?

Par Francis Legault
Comment faire aimer Argenteuil par les jeunes?
Les photos des jeunes participants sont exposées dans le local d’Univers jeunesse Argenteuil. (Francis Legault, EAP)

Les jeunes de moins de 18 ans connaissent-ils toutes les richesses et la beauté que recèle la MRC d’Argenteuil? Savent-ils qu’il est possible d’y faire sa vie tout en s’y épanouissant? Pour répondre à ces questions, la maison des jeunes de Lachute Univers jeunesse Argenteuil a tenu l’activité « Ma Ville, ma place, mon histoire » tout au long de l’été afin de faire tomber en amour une dizaine de jeunes avec leur région.

Concrètement, au cours des dernières semaines, les responsables d’Univers jeunesse Argenteuil ont organisé diverses activités avec les jeunes fréquentant l’endroit afin de leur faire découvrir la MRC sous un autre angle. Les jeunes ont ainsi pu visiter des commerces et des organismes communautaires de la région, rencontrer la députée provinciale Agnès Grondin, écouter le documentaire L’usine Ayers: un brin d’histoire sur la rivière du Nord, entendre l’historien Robert Simard raconter l’histoire de la région et même faire une visite de certains lieux touristiques d’Argenteuil.

Avec ces nouvelles connaissances, les jeunes ont ensuite pris des photos de ce qu’ils considéraient comme étant représentatifs de la région en plus, pour certains, d’écrire un texte sur celle-ci et leur souhait d’avenir. Le 22 août dernier, les différents partenaires du projet ont été invités au local d’Univers jeunesse Argenteuil pour le dévoilement d’une exposition permanente des clichés pris par les participants.

Élie St-Jean et Mélissa Bélisle-Desmarais, tous deux intervenants à Univers jeunesse Argenteuil, sont ceux qui ont lancé et piloté le projet. Ils admettent sans détour s’être inspirés du programme Place aux jeunes du Carrefour jeunesse-emploi d’Argenteuil (CJEA), qu’ils ont tous deux fréquentés d’ailleurs, pour faire Ma ville, ma place, mon histoire.

« Avec ce que l’on avait fait au CJEA, on voulait apporté ça ici. On vient de faire notre première année comme intervenant et on voulait faire un projet qui rejoigne notre parcours mais aussi les jeunes, explique Mélissa Bélisle-Desmarais. On avait vu à travers le CJEA tout ce que Lachute avait à offrir et c’est ce que l’on voulait partager avec les jeunes. »

Faire aimer Argenteuil

Ainsi, une vingtaine de jeunes de 14 à 17 ans ont participé à l’une ou l’autre des activités offertes dans le cadre de ce projet mais seulement une dizaine d’entre eux ont fait celui-ci jusqu’au bout, avec la prise de photos de la région.

« L’idée était vraiment de leur faire apprécier leur coin de pays, leur montrer les ressources qui existent mais aussi, en visitant des entreprises, de montrer que l’on peut réussir à être heureux et d’avoir une entreprise prospère dans la région, indique Élie St-Jean. On n’est pas obligé d’aller dans une grande ville comme Montréal pour être heureux. »

Cependant, les deux intervenants tiennent à préciser que ce n’est pas que les jeunes ont une mauvaise images de leur région qu’ils ont décidé de faire ce projet.

« On a plutôt l’impression que rendu à 18 ans, au moment où ils ne peuvent plus fréquenter la maison des jeunes, ils ignorent où ils peuvent aller », explique monsieur St-Jean.

« Il y a plein de services et d’organismes qui existent dans Argenteuil dont les jeunes ignorent l’existence. Maintenant que la pandémie est passée, on peut aller rendre visite aux gens, aux organismes, aux entreprises. On voulait donc vraiment les immerger dans Argenteuil », poursuit madame Bélisle-Desmarais.

Des découvertes

Depuis le 22 août, un mur d’Univers jeunesse Argenteuil est maintenant recouvert par les clichés pris par les jeunes ayant participé au projet. Chacun des jeunes y a une à trois photos et l’exposition devrait rester pendant plusieurs mois ou années.

« On a trouvé que les jeunes avaient du talent. J’ai été surpris par la qualité des photos », confie Élie St-Jean.

Zachary Fleury, de Lachute, est l’un des jeunes qui a participé au projet. Il était important pour lui d’y prendre part.

« La maison des jeunes a toujours tout fait pour moi. Je voulais donc contribuer en échange à ce projet, aider les plus jeunes aussi, déclare le jeune homme de 17 ans. Je voulais également connaître l’histoire de ma région. J’ignorais qu’il y avait une gare à Lachute! C’était vraiment ‘fun’ comme projet.»

De son côté, Malyka Lirette-Hamel, 14 ans, de St-André-d’Argenteuil, voulait carrément connaître l’histoire de la région où elle habite.

« Ça fait 7, 8 ans que j’habite dans la région mais je ne connaissais pas vraiment les environs, dit-elle. J’ai découvert qu’il y avait beaucoup d’histoire dans la région! Je suis heureuse d’avoir compléter le projet et de voir mes photos exposées. Pour moi, c’est un exploit d’avoir pu faire ça tout l’été. »

Pour l’instant, les responsables du projet Ma ville, ma place, mon histoire ne pensent pas le refaire l’an prochain puisque la majorité des participants seraient les mêmes que cette année. Par contre, l’idée d’organiser un projet similaire mais avec des participants plus jeunes (12 à 14 ans) est dans l’air.

Les responsables désirent remercier les partenaires financiers du projet, soit la députée d’Argenteuil Agnès Grondin, la MRC d’Argenteuil, la Ville de Lachute et le Club Richelieu des Dames d’Argenteuil.

La maison des jeunes Univers jeunesse Argenteuil est ouverte aux jeunes de 11 à 17 ans et est située au 70, rue Hammond, à Lachute. Pour plus d’informations, visitez le universjeunesse.com.

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