Cet artiste de Curran a les mains pleines

Gregg Chamberlain
Cet artiste de Curran a les mains pleines
Curran artist François Gour alternates between wood carving and painting to exercise his creative instincts. That way, he says, he is never bored. (Photo : Gregg Chamberlain)

François Gour n’a pas le temps de s’ennuyer. L’artiste de Curran a toujours un projet en cours.

« J’aime avoir le choix de ce que je vais faire au cours de la journée », a-t-il déclaré lors d’un entretien le samedi matin à son domicile situé dans la région agricole entre les villages de Curran et de Pendleton.

La vie de Gour, d’une manière ou d’une autre, a été consacrée au travail du bois. Bien qu’il ait grandi dans l’une des nombreuses fermes familiales du canton d’Alfred-Plantagenet, il gagne sa vie depuis plus de 30 ans en tant que charpentier professionnel.

« Mon métier, c’est la menuiserie, dit-il en souriant. Mon hobby, c’est la sculpture».

À 67 ans, M. Gour a passé toute sa vie dans la région d’Alfred-Plantagenet, d’abord à Plantagenet, puis à Curran il y a environ 35 ans. Il a appris le métier de charpentier au lycée et en vit depuis.

« Je construis des maisons, des granges, des garages, dit-il en souriant. Je fais tout, donc je ne m’ennuie jamais».

Il lui arrive aussi de recevoir des demandes de meubles sur mesure.

« Et je ne fais pas les meubles standard, précise-t-il, ceux que l’on peut acheter dans les magasins».

Il a fabriqué des têtes de lit, des coffres en cèdre et d’autres objets. Il a fabriqué des têtes de lit, des coffres en cèdre et d’autres objets qui ont également bénéficié de ses compétences en matière de sculpture sur bois pour l’ornementation.

Il s’est mis à la sculpture sur bois il y a quelques années, après avoir vu les échantillons de sculpture d’une autre personne lors d’une exposition locale.

« Je me suis dit : Si ce type peut le faire, je peux peut-être le faire ».

Gour a acheté un kit de sculpture sur bois pour débutants, qui comprenait six couteaux de différents types. Au fil des ans, son kit de sculpture sur bois s’est enrichi d’une quarantaine de pièces, certains couteaux répondant aux besoins de base de la sculpture sur bois, d’autres pièces, comme les alènes, permettant de réaliser des travaux de détail.

« Certaines de ces pièces ne sont utilisées qu’une ou deux fois en cas de besoin. D’autres sont utilisées la plupart du temps».

M. Gour et sa femme vivent sur un terrain de 4 hectares, dont une partie est boisée, le reste étant constitué de pâturages et d’un petit jardin où ils cultivent plusieurs types d’ail destinés à la vente.

« C’est une toute petite parcelle, explique-t-il à propos de son jardin d’ail. Mais c’est une culture très rentable pour l’espace utilisé».

Une grande variété de bois, du cèdre au tilleul, sert à concrétiser les créations de Gour en matière de sculpture sur bois.

« La moitié du bois que je sculpte provient de ma propriété, explique-t-il. Parfois, j’achète quelques bûches. D’autres bois me sont donnés. J’ai parfois beaucoup de chance pour le bois. Les gens savent que je suis sculpteur, alors ils m’appellent et me disent : Hé, nous avons une grume ».

Ses principales œuvres sont des bas-reliefs, en bas ou moyen relief, représentant des scènes ou des objets spécialisés, comme ses grappes de feuilles d’érable stylisées ou sa collection annuelle de gnomes de Noël.

« Je ne peux jamais les garder, dit-il en riant à propos de ses gnomes de Noël sculptés à la main. Ils disparaissent presque aussitôt que je les ai faits».

Il s’est mis à la peinture il y a une dizaine d’années, lorsque sa femme l’a inscrit à un cours de dessin en guise de cadeau d’anniversaire.

« Mais le professeur ne donnait plus de cours de dessin à l’époque, alors j’ai pris le cours de peinture à la place».

Il travaille à l’huile et peint des paysages, de vieux bâtiments agricoles, des fleurs en gros plan et d’autres sujets. Il s’efforce d’obtenir des détails authentiques dans ses peintures.

« La peinture doit être aussi réelle que possible », dit-il.

La plupart de ses œuvres sont vendues sur commande spéciale ou à l’occasion d’une foire ou d’une exposition d’artisanat. Cet été, ses peintures seront exposées à la bibliothèque publique de Curran dans le cadre du projet « L’art dans les bibliothèques » du conseil de la bibliothèque d’Alfred-Plantagenet. Il s’agit de sa première exposition en tant qu’artiste.

« C’est quelque chose de différent », dit-il en souriant.

« Pour moi, c’est le défi », a-t-il déclaré à propos de ses efforts pour «trouver» ce qui se trouve à l’intérieur d’un morceau de bois.

« Il faut aimer le faire avant de commencer, sinon on ne peut pas libérer l’œuvre qui se trouve dans le bois».

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