Séisme de 3,2 à Grenville-sur-la-Rouge

Par Francis Legault
Séisme de 3,2 à Grenville-sur-la-Rouge

La terre a tremblé dans le secteur de Grenville-sur-la-Rouge ce matin. Un petit séisme d’une magnitude de 3,2 a été ressenti par plusieurs résidents, de Montebello à Brownsburg-Chatham en passant par Hawkesbury.

Selon Séismes Canada, l’épicentre de ce tremblement de terre était situé à 15 km au nord-ouest de Hawkesbury, à 9 km de profondeur, soit sur le territoire de Grenville-sur-la-Rouge, près de la limite avec la municipalité voisine de Fassett. La secousse a eu lieu à 8 h 20. On ne rapporte pas de dégât.

Le séisme avait une magnitude de 3,2 sur l’échelle de Nuttli d’intensité des tremblements de terre. Il s’agit d’une mesure dérivée de la fameuse échelle de Richter mais adaptée à la réalité des sols de l’est de l’Amérique du Nord.

Même si les citoyens ont été surpris par la secousse, la région de la vallée de l’Outaouais est souvent le théâtre de séismes comme celui du 15 mai mais ceux-ci sont souvent de faible magnitude, soit moins de 4 sur l’échelle de Nuttli. Quant à eux, les tremblements de terre d’une magnitude de plus de 4 sont quand même assez courants également dans la région, se produisant à tous les deux ou trois ans.

Quant à des séismes plus fort, de magnitude 5, il peut y en avoir un à tous les cinq ou dix ans. Le dernier tremblement de terre d’une magnitude plus grande que 5 a eu lieu il y a tout juste onze ans, le 17 mai 2013, alors que celui-ci avait atteint une magnitude de 5,2. D’après Séismes Canada, le plus grand séisme ayant eu lieu dans la région avait une magnitude estimée de 5,8 et se serait produit en… 1732!

Une des pistes qui expliquerait les séismes dans la région serait la fragilité du sol. Il y a des millions d’années, le sous-sol de la vallée du Saint-Laurent et de l’Outaouais aurait été soumis à un très grand stress géologique. Un processus de fragmentation de la plaque nord-américaine aurait débuté pour s’interrompre brutalement sans que l’on puisse savoir pourquoi. Au lieu de donner naissance à une nouvelle plaque tectonique, le processus a simplement fragilisé le sol.

Il y a également ce que l’on appelle le rebond post-glaciaire. Lors de la dernière glaciation, qui s’est terminée il y a 12 000 ans, les sols de la région ont été compressés par les milliers de tonnes de glace qui les recouvraient. Les glaces ayant disparues, les sols reprennent leur position d’avant l’ère glaciaire en se soulevant, ce qui peut provoquer des séismes.

Pour plus d’informations sur les séismes récents, visitez le www.seismescanada.rncan.gc.ca/index-fr.php.

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