Soins d’urgence et télémédecine en tête de liste de la consultation de Montfort

Par Joseph Coppolino
Soins d’urgence et télémédecine en tête de liste de la consultation de Montfort
Une équipe de l'Hôpital Montfort, dont le président-directeur général Dominic Giroux, a rencontré les résidents de Clarence-Rockland à l'auberge RiverRock pour discuter du plan stratégique de l'hôpital pour 2024-2028. (Photo : Joseph Coppolino)

Un emplacement satellite, une clinique de soins d’urgence et des options de télémédecine étaient au cœur des préoccupations des résidents de Clarence-Rockland lors de la consultation publique de l’Hôpital Montfort au RiverRock Inn, le lundi 18 mars.

Trois douzaines de résidents ont participé à la consultation publique de l’Hôpital Montfort, qui fait partie d’une série d’événements organisés à Ottawa et dans l’est de l’Ontario, pour informer l’orientation stratégique de l’hôpital francophone entre 2024 et 2028.

Organisée comme une séance de remue-méninges en groupe, les participants – dont le maire Mario Zanth et les conseillers Kyle Cyr, Samuel Cardarelli et Simon-Olivier Peladeau-Houle, ainsi que le président du conseil d’administration du CSDCEO, Jean Lemay – ont travaillé ensemble pour déterminer ce que la communauté considère comme des priorités pour la prestation des services de l’Hôpital Montfort.

En branchant leurs réponses sur des ordinateurs portables synchronisés, les participants ont formulé des dizaines de besoins communautaires que les animateurs de Montfort ont distillés et classés. Le besoin d’un centre de soins d’urgence dans la ville ou le développement d’un centre de santé satellite, comprenant de multiples services offerts par Montfort, sont arrivés en tête.

« Les idées qui sont ressorties montrent, dans une certaine mesure, le manque d’accès à certains services en dehors d’Ottawa, dans les petites villes et les zones plus rurales », a déclaré Martin Sauvé, directeur des communications de l’hôpital Montfort, qui a dirigé l’exercice aux côtés de Dominic Giroux, président-directeur général de Montfort, et d’une équipe de ses collègues. M. Sauvé a ajouté que d’autres communautés, comme Embrun et Russell, ont exprimé des préoccupations similaires indépendamment les unes des autres.

« Les soins primaires et la proximité des services ont également été soulevés, a-t-il déclaré. Les gens disent essentiellement que nous ne devrions pas avoir à nous rendre à Ottawa pour obtenir des services, et ils n’ont pas tort. Les villes se développent, nous ne sommes pas dans la même situation qu’il y a 20 ans et la population va continuer à augmenter. C’est donc l’une des premières étapes pour identifier les priorités et les présenter à nos conseils d’administration respectifs. »

M. Sauvé a indiqué que les informations recueillies lors des séances alimenteront le processus de planification stratégique de l’hôpital, ainsi que son plan directeur et son plan d’investissement, mais qu’aucune garantie ne pouvait être donnée quant à l’apparition d’une clinique de soins urgents à Clarence-Rockland dans un avenir rapproché.

Bien que les objectifs plus ambitieux d’un centre satellite Montfort dans la région puissent s’inscrire dans un horizon plus long que leur plan stratégique 2024-2028, M. Sauvé a déclaré que ces idées s’inscriraient bien dans le plan d’action provincial de l’hôpital, dont l’horizon est 2030. Selon M. Sauvé, la province a demandé des idées pour améliorer les services de soins de santé pour les communautés francophones.

« Nous avons la possibilité de travailler sur deux plans distincts à la fois, a expliqué M. Sauvé. Si quelque chose n’est pas réalisable dans les quatre prochaines années pour l’hôpital ou l’institut Montfort, cela pourrait très bien être intégré dans le plan d’action provincial avec une portée plus large. »

Un exercice bienvenu

Les participants étaient heureux de voir l’hôpital s’engager avec la municipalité concernant ses besoins en matière de soins de santé et sa perception de Montfort.
Sébastien Lorquet, un participant à la session, a déclaré que la venue de l’équipe de Montfort dans sa ville était une bonne chose, en particulier compte tenu des racines françaises de la communauté et des défis uniques auxquels la communauté francophone est confrontée en matière de prestation de soins de santé.

Le conseiller Cyr a souligné que d’autres hôpitaux, comme l’Hôpital d’Ottawa et l’Hôpital Général de Hawkesbury et du district (HGH), n’ont pas tendu la main de cette façon depuis des années, voire jamais.

« Chapeau à Montfort pour cet effort », a souligné M. Cyr.

M. Cyr ajoute qu’il est clair que ce que la population demande n’est pas trop extrême. Si une clinique de soins urgents figure en tête de liste, il en va de même pour la télémédecine, une alternative abordable qui permet aux résidents de ne pas avoir à se rendre à Ottawa pour obtenir des soins.

Le maire Zanth s’est fait l’écho de la gratitude de M. Cyr à l’égard de Montfort, ajoutant que la discussion lui a également donné une meilleure idée de ce dont les résidents ont besoin.

« Les sujets abordés ici seront certainement pris en compte dans ce que nous essayons d’accomplir à la ville, alors que nous nous efforçons d’offrir de meilleurs services de soins de santé dans la région », a-t-il confié.

Les consultations publiques de l’hôpital Monfort, qui ont débuté en février, doivent se poursuivre jusqu’en avril 2024. Les résultats de ces consultations devraient permettre d’élaborer un plan stratégique « d’au moins sept pages qui articule une vision commune, une mission distincte pour chacune de nos trois organisations, nos valeurs, environ cinq objectifs-clés rassembleurs et environ 15 résultats concrets à atteindre d’ici 2028 ».

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