Le manque de communication frustre les parents du CEPEO à Clarence-Rockland

Anil Jhalli
Le manque de communication frustre les parents du CEPEO à Clarence-Rockland
Lindsay Doucet (à gauche), Sabine Badier (au centre) et Stéphanie Chenard font pression sur le ministère de l'Éducation pour qu'il approuve la construction d'une nouvelle école secondaire publique française à Clarence-Rockland. (Photo : Anil Jhalli)

L’absence d’une école secondaire publique francophone à Clarence-Rockland devient une préoccupation croissante pour un groupe de parents, et la frustration est maintenant à son comble.   

« Combien de pression devons-nous encore exercer pour que les gens entendent nos préoccupations ?, a dit Lindsay Doucet, un parent inquiet qui fait partie d’un groupe de personnes qui font pression sur le ministère de l’Éducation pour qu’il comprenne la nécessité d’une école secondaire publique francophone à Clarence-Rockland. Parfois, nous nous sentons vaincus parce que nous n’obtenons pas les réponses que nous attendons. » 

Comprenant le besoin d’une nouvelle école secondaire publique francophone dans la région, le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) a réservé un terrain adjacent à l’aréna de Rockland en 2014. Le conseil scolaire a ensuite acheté le terrain en 2019 avec l’intention de construire une nouvelle école.   

Pierre Tessier, conseiller scolaire du CEPEO, a déclaré que le conseil a considéré la nécessité d’une nouvelle école secondaire publique française à Rockland comme sa priorité numéro un au cours des dernières années, et a relayé cette information au ministère de l’Éducation de la province (MEO) lors de l’établissement de sa liste de priorités dans l’espoir que le projet soit finalement approuvé.   

« Je comprends que la situation soit de plus en plus frustrante, non seulement pour les parents, mais aussi pour le conseil scolaire, a-t-il dit. Mais je suis optimiste et je pense que le projet sera approuvé cette année. » 

Tandis que M. Tessier est optimiste, Doucet et d’autres parents continuent d’exprimer leur frustration et leur inquiétude face au manque de communication de la part du ministère de l’Éducation.   

À l’heure actuelle, les élèves francophones de la ville de Clarence-Rockland doivent se rendre à Orléans, l’école secondaire la plus proche étant l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde, dont la capacité d’accueil est actuellement de 110 %.   

« Ce n’est pas faisable, et que se passe-t-il si les enfants font du sport ou ont des activités après l’école? A dit Sabine Badier, un autre parent inquiet qui espère qu’un nouveau lycée sera construit dans la région. Ils ne rentrent chez eux que très tard, et c’est à nous, les parents, d’aller chercher nos enfants en voiture. » 

Selon Mme Doucet, la nécessité d’une nouvelle école ne fera que croître au fur et à mesure que la communauté s’agrandira et que de plus en plus de familles s’installeront à Clarence-Rockland.   

Les parents concernés ont recueilli le soutien de la ville et ont même cosigné une lettre adressée au ministère de l’Éducation pour montrer leur soutien indéfectible à la construction d’un nouveau lycée public français.   

« J’ai l’impression que ce que nous disons tombe parfois dans l’oreille d’un sourd, a dit Stéphanie Chenard, un autre parent qui espère qu’une nouvelle école sera construite le plus tôt possible. Un jour ou l’autre, il faudra bien que cela se fasse. Mais la question est de savoir quand. » 

Si le projet est approuvé, la nouvelle école accueillera des élèves de la septième à la douzième année, et sa construction prendra environ deux annees. 

Les appels téléphoniques et les courriels adressés au bureau du député Stephane Sarrazin sont restés sans réponse. M. Sarrazin ne s’est pas rendu disponible pour répondre aux questions sur ce sujet. 

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